Après les passages de cyclones dévastateurs, les dégâts peuvent coûter très cher. Face à ce constat, le gouvernement voudrait que les professionnels du bâtiment érigent des constructions plus solides pour que les cyclones engendrent moins de dépenses d'argent Outre-mer.
Tenir compte du vent
Un projet de décret allant dans ce sens est actuellement mis en consultation publique jusqu’au 7 septembre.
Le gouvernement voudrait que les futures constructions soient des bâtiments neufs capables de résister aux situations extrêmes. Les critères d’exigence para-cyclonique ne sont pas encore connus, mais ils prendront en compte le niveau des vents les plus forts atteints par le passé dans chaque territoire concerné, ainsi que les risques et les fréquences potentiels de renouvellement.
Des niveaux d’exigence selon l’importance des bâtiments
La mise en place d’une telle réglementation tiendrait aussi compte de l’importance stratégique des bâtiments. Les plus essentiels seront sans doute soumis à des règles encore plus drastiques, même si c’est plus onéreux.
Le ministère de la Transition écologique estime que l’augmentation du coût de construction sera forcément moins pénalisante que le coût même des destructions engendrées par les cyclones.
Des cyclones qui coûtent cher
Selon une étude du ministère sur le risque pour le prochain demi-siècle, si rien n’est fait, le coût de ces catastrophes naturelles de catégorie 5 à La Réunion serait de plus de cinq milliards 200 millions d’euros. Alors qu’avec un surcoût à la construction, compris entre 400 millions et 1,8 milliard, il y aurait environ 2 milliards 800 de moins à sortir des caisses des assureurs et réassureurs.
Convaincre le secteur
A La Réunion, de nombreux logements neufs sont actuellement en construction et pour le gouvernement le gain y serait donc encore plus rapidement perceptible qu’aux Antilles et à Mayotte.
Il reste encore à convaincre les professionnels du bâtiment. Ils seront bientôt conviés à de nouveaux échanges sur ce sujet. En attendant, le ministère espère bien appliquer ce décret au plus tard le 1er janvier 2026.