Et si La Réunion utilisait du bois de Namibie pour produire son électricité

A quand du bois de Namibie pour produire de l’électricité à La Réunion ? Ces jours-ci, l’ambassadeur de Namibie est en visite dans notre département. Albertus Aochamub entend convaincre les décideurs locaux.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

La Namibie à une semaine de bateau

Selon lui, le bois de Namibie conviendrait parfaitement aux usines locales.

A La Réunion, EDF et Albioma utilisent des pellets de bois pour faire tourner leurs centrales électriques, qui fonctionnaient auparavant au fioul et au charbon.

Actuellement, ces usines font venir du bois du Canada, des Etats-Unis et du Vietnam pour produire de l’électricité. Pourtant, à seulement une semaine de bateau de notre île, il y a la Namibie.

Une variété d’acacia qui pousse en pagaille

"Ce bois pousse naturellement chez nous et en pagaille, assure Albertus Aochamub, ambassadeur de la Namibie en France. Nous avons demandé à une agence allemande neutre de faire une étude objective et les résultats confirment ce que nous pensions". "Cette variété d’acacia ne nous ait pas très utile et si on transforme ces matériaux en biomasse, cela n’aura pas d’impacts négatifs", poursuit-t-il.

Près de 1 200 tonnes de pellets de bois par jour

L’usine de Bois Rouge dans l’Est utilise près de 1 200 tonnes de pellets de bois par jour. L’ambassadeur de Namibie entend convaincre Albioma. Une réduction des coûts, une baisse de l’empreinte carbone : selon lui, faire de la Namibie le principal fournisseur, présente de nombreux avantages.

Une option qui répond aux normes européennes

Cette option serait-elle viable ? Les règles européennes sont exigeantes sur la traçabilité du produit, et il ne doit pas y avoir de déforestation.

"Les normes européennes ont été vérifiées pour ce bois, tout est prêt pour que cette filière se concrétise et pour que cette usine se monte, assure de son côté Christophe Rocheland, consul Honoraire de la République de Namibie à La Réunion. Des tests ont été effectués, il faut maintenant passer à la vitesse supérieure".

La Réunion possède deux autres grandes centrales thermiques : celle de Bois-Rouge et celle du Gol. Chacune produit une centaine de mégawatts et ensemble, elles assurent les trois quarts des besoins en électricité des 900 000 habitants de la Réunion.