Le plan de relance économique de la France de 2020-2022 est un programme mis en place, afin de relancer et stimuler l'économie française à la suite de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19. L’ONF a obtenu des fonds pour renforcer la productivité des pépinières forestières et fournir des espèces endémiques à l’ensemble de l’île. Ce programme a permis la modernisation des pépinières des Makes et de L’Etang Salé.
Avec les Makes, Aurères, et Cilaos, la pépinière de l’Etang-Salé est l’une des quatre nurseries dédiées à l’embellissement des forêts de l’île. Ils sont une dizaine d’agents chargés d’y préparer les futurs arbres, grâce à des outils de production optimisés à l’issue de la crise Covid.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une amélioration des outils de production de l’ONF
A l’Etang-Salé, dans l’attente de repeupler les forêts réunionnaises, plus d’une centaine d’espèces sont bichonnées par les pépiniéristes de l’ONF : bois d’arnette, mao, bois d’éponges, bois de sable, patte poule, veloutier… Les professionnels ont développé de nombreuses astuces pour améliorer la récolte et la conservation des graines des espèces. Les graines sont mises dans des poches imperméables, "elles germent beaucoup plus vite comme ça" confie Alix, l’un des pépiniéristes.
Les professionnels optimisent également le rempotage afin de favoriser le développement des racines des plantes. Une optimisation rendue possible grâce à des pots "anti-chignon", plus pratique que les sachets horticoles classiques. L’intérieur de ces pots "anti-chignon" est en effet muni de rainures verticales qui guident les racines vers le bas. Des pots qui peuvent par ailleurs être ouverts afin d’être réutilisés précise Agnès Thongo, responsable unité de production Sud-Ouest Réunion-Mayotte.
1,4 millions d’euros de subvention pour cinq projets forestiers
Cette amélioration de l’outil de production de l’ONF a été réalisée grâce aux fonds du plan de relance de l’Etat. Un plan de relance rapidement mis en œuvre avec deux grands objectifs : relancer l’économie rapidement après la crise sanitaire et accélérer la transition écologique et l’adaptation au changement climatique. "Une réussite puisque ce sont plus de 35 millions d’euros de projets agricoles et forestiers, cinq projets forestiers pour 1,4 millions d’euros de subventions, qui sont bien dans ces deux objectifs" explique Boris Calland, directeur adjoint de la Direction de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt, DAAF.
L’ONF a pour objectif de doubler sa production annuelle de plantes endémiques et indigènes. "Actuellement, avec nos quatre pépinières qui sont réparties dans l’île en fonction des zones bioclimatiques, l’ONF produit environ 50 000 plants par an" déclare Sylvain Léonard, directeur régional ONF Réunion-Mayotte. Des arbres en devenir, destinés à reboiser les forêts pour lutter contre le développement des espèces exotiques invasives, mais aussi, dynamiser une filière de production avec le cryptomeria et le tamarin.