Coup de force d'une centaine de manifestants pro-Trump hier, mercredi 6 janvier, pour empêcher le Congrès de certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Rudy Bertile est Réunionnais, et il témoigne de la scène de chaos qui s'est déroulé.
"La journée avait pourtant bien commencé. Le Sénat et la Maison des Représentants sont sous contrôle des Démocrates. Et puis, c'était le chaos", témoigne Rudy Bertile, un Réunionnais résidant aux Etats-Unis.
Rudy Bertile est originaire de Saint-Philippe. Cela fait 12 ans que le Réunionnais habite aux Etats-Unis, il est revenu sur les évènements d'hier, mercredi 6 janvier.
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Le Capitole symbole de la démocratie
"On l'a pas vu venir. En 30 minutes, les manifestants pro-Trump se sont retrouvés au Capitole. Ils ont d'abord isolés le bâtiment. Il faut savoir que le Capitole est un lieu symbolique de la démocratie américaine et qu'il est très gardé", explique Rudy Bertile. "Les manifestations durent depuis des mois, depuis l'élection de Joe Biden en novembre dernier. Le seul point inédit c'est le lieu, le Capitole. Et je pense que ça a été un choc pour toute une nation de voir des manifestants envahir un lieu aussi symbolique que le Capitole".
"L'élection de Joe Biden un soulagement"
Rudy Bertille a la nationalité américaine, il habite les Etats-Unis depuis quelques années maintenant : "l'élection de Joe Biden a été un soulagement".
"Hier matin, Donald Trump a incité ces partisans à la violence. Il a eu ce qu'il voulait et c'est là qu'on voit la différence entre le parti Démocrate et le parti Républicain. Quand Hillary Clinton a perud, elle a fait un discours pour admettre sa défaite. Donald Trump, lui, il ne l'a jamais fait. Les démocrates sont bon joueur, ils respectent la Constitution", confiait Rudy Bertile à Réunion La 1ère.
Le coup de force au Capitole aura fait quatre morts, dont une femme tuée par balle. "Les Etats-Unis ne se résument pas à des émeutes, à de la violence, à l'ignorance. Ces violences ne représentent par l'Amérique, mais qu'une infime partie de sa population", conclut Rudy Bertile.