Plusieurs composantes des FASZOI, dont deux navires de la Marine, le Champlain et Le Malin, ont effectué des exercices en mer, intégrant le 2ème RPIMa et l’hélicoptère de la gendarmerie.
Les marsouins parachutistes à bord du patrouilleur Le Malin
Embarqués discrètement de nuit par embarcations légères, des militaires du RPIMa sont montés à bord du Malin alors que le navire était au mouillage dans la baie de Saint-Paul. Ces marsouins parachutistes viennent s’entraîner à tirer en mer.
La cible du jour : un kayak hors d’usage, rafistolé pour l’occasion. Le premier à tirer est le caporal-chef David, un des équipiers des commandos du groupe d’assaut en mer, muni d’un lance-roquette. En mer, les mouvements du bateau, mais aussi de la cible, rendent l’exercice différent de lorsqu’il est réalisé à terre.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Des tirs de roquettes en mer
Ce tir d’essai est une première pour Le Malin et son équipage. Il permet de voir quelles pourraient être les contraintes pour des opérations futures. Pour le Capitaine de corvette Hugues, le commandant du patrouilleur Le Malin, l’exercice est " très impressionnant " et " très différent des films américains ".
On a démontré que Le Malin était capable d’accueillir non seulement des tirs de roquette, mais même en tant qu’unité, en tant qu’organisation.
Capitaine de corvette Hugues, commandant du patrouilleur Le Malin
Les mitrailleuses lourdes du patrouilleur Le Malin
En attendant d’être doté de lance-roquette, Le Malin dispose sur chaque bord d’une mitrailleuse lourde. Les marsouins parachutistes de la 1ère Compagnie s’y essaient. Ils ont amené avec eux pas moins de 2 000 munitions.
Le Caporal Manoutahï, un tahitien, et le sergent-chef major Valentino, un Wallisien vivent une nouvelle expérience. Ils doivent en effet travailler les bases du tir dans des conditions différentes de celles dont ils ont l’habitude. Position, respiration, maintien de la visée, mouvement du bateau, autant de paramètres en prendre en considération.
Coordonner les procédures de la Marine et de l’Armée de Terre
L’exercice a été supervisé par le maître et mécanicien d’armes Kévin, originaire du Tampon, sous l’autorité du commandant de passerelle. La Marine et l’Armée de Terre n’ont pas les mêmes langages et les mêmes procédures de tir, explique le Maître Kévin, mais tout le monde a pu se coordonner et travailler ensemble. Une étape importante pour pouvoir être opérationnel le jour où des missions interarmées seront réalisées.
Pour Adjudant chef Jo, sous-officier des opérations section commando aide à l’engagement au 2ème RPIMa, cet exercice permet en effet de coordonner la Marine nationale et le GAM, le Groupe d’Assaut en Mer, du 2ème RPIMa.
Les marins ont eux aussi participé à des séances de tir. Les exercices à bord du patrouilleur Le Malin ont duré une semaine, avec des entrainements conjoints avec le bâtiment d’assistance et de soutien Champlain, mais également avec l’hélicoptère de la gendarmerie.