La double explosion qui a frappé Beyrouth en son cœur mardi soir a fait au moins 100 morts et 4 000 blessés, selon un bilan encore provisoire. L’émotion est grande parmi les Libanais installés dans l’île, à l’instar de l’écrivain Michel Saad.
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Cette image d’une sorte de "champignon atomique" reprise par les télévisions du monde entier, Michel Saad la compare aux récits bibliques. Les "feux de Sodome et Gomorre", lâche-t-il. "Mais là, ce n’est pas un coup de Dieu, plutôt une erreur humaine", corrige l’auteur des Tourments du cèdre installé dans l’île depuis 1972.
Le septuagénaire a encore des proches dans son Liban natal et ce terrible drame le touche évidemment profondément. "Les Libanais étaient déjà malheureux parce qu’ils n’ont pas le gouvernement qu’il faut et une monnaie qui ne fait que dégringoler, sans compter la crise du Covid-19", lance-t-il sans détour. "Mais les Libanais sont très solidaires et sauront sortir de cette catastrophe".
"Il y a eu la paix depuis 1990 mais depuis, le pays n’a fait que s’appauvrir au fur et à mesure", déplore-t-il encore. Un sentiment engagé que partage Dani Osman, enseignant-chercheur à Tripoli, et Réunionnais de cœur puisque sa femme est originaire de notre île.
Le couple et ses enfants vivent à 80 km de Beyrouth et on peut dire qu’ils ont évité le pire de justesse, puisqu’ils devaient se rendre là où la double explosion a eu lieu, mardi soir. "On devait se rendre au consulat de France car ma femme et mes enfants quittent définitivement le pays pour rentrer à La Réunion ce samedi", raconte-t-il.
"La veille, lundi soir, nous avons annulé car je voulais faire un test de dépistage au Coronavirus et ironiquement, on peut dire que le Coronavirus nous a aidés ou protégés", poursuit-il. Le chercheur parle d’une situation chaotique et dramatique sur place.
Selon un dernier bilan, il y aurait au moins une centaine de morts et plus de quatre mille blessés. "La ville est complètement anéantie. C’est vraiment un sentiment de désespoir, dans le sens où on connait tous des gens qui sont blessés ou morts. Le Liban, c’est un petit pays. Il fait à peu près la taille de l’Ile de France", explique-t-il.
Il relaie le témoignage de certains proches qui disent avoir qu’ils "se sont sentis éjectés", au moment de la déflagration : "C’est comme un cyclone qui a traversé une maison. Il y a des voitures qui se sont envolées. En ville, il n’y a presque plus de vitres dans les maisons. Tout a explosé. Il y a des quartiers qui sont complètement méconnaissables. C’est vraiment une ville qui est à genoux. Le port est complètement détruit".
Comme Michel Saad, Dani Osman parle d’un pays marqué par la corruption et le laisser-aller d'une classe politique aux commandes du pays depuis 30 ans. Dans le pays déjà marqué par une terrible crise économique et la problématique de la Covid-19, c’est ainsi un sentiment de colère est en train de se propager.
Le septuagénaire a encore des proches dans son Liban natal et ce terrible drame le touche évidemment profondément. "Les Libanais étaient déjà malheureux parce qu’ils n’ont pas le gouvernement qu’il faut et une monnaie qui ne fait que dégringoler, sans compter la crise du Covid-19", lance-t-il sans détour. "Mais les Libanais sont très solidaires et sauront sortir de cette catastrophe".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère
"Il y a eu la paix depuis 1990 mais depuis, le pays n’a fait que s’appauvrir au fur et à mesure", déplore-t-il encore. Un sentiment engagé que partage Dani Osman, enseignant-chercheur à Tripoli, et Réunionnais de cœur puisque sa femme est originaire de notre île.
Le couple et ses enfants vivent à 80 km de Beyrouth et on peut dire qu’ils ont évité le pire de justesse, puisqu’ils devaient se rendre là où la double explosion a eu lieu, mardi soir. "On devait se rendre au consulat de France car ma femme et mes enfants quittent définitivement le pays pour rentrer à La Réunion ce samedi", raconte-t-il.
"La veille, lundi soir, nous avons annulé car je voulais faire un test de dépistage au Coronavirus et ironiquement, on peut dire que le Coronavirus nous a aidés ou protégés", poursuit-il. Le chercheur parle d’une situation chaotique et dramatique sur place.
Comme un cyclone qui traverse une maison
Selon un dernier bilan, il y aurait au moins une centaine de morts et plus de quatre mille blessés. "La ville est complètement anéantie. C’est vraiment un sentiment de désespoir, dans le sens où on connait tous des gens qui sont blessés ou morts. Le Liban, c’est un petit pays. Il fait à peu près la taille de l’Ile de France", explique-t-il.
Il relaie le témoignage de certains proches qui disent avoir qu’ils "se sont sentis éjectés", au moment de la déflagration : "C’est comme un cyclone qui a traversé une maison. Il y a des voitures qui se sont envolées. En ville, il n’y a presque plus de vitres dans les maisons. Tout a explosé. Il y a des quartiers qui sont complètement méconnaissables. C’est vraiment une ville qui est à genoux. Le port est complètement détruit".
Comme Michel Saad, Dani Osman parle d’un pays marqué par la corruption et le laisser-aller d'une classe politique aux commandes du pays depuis 30 ans. Dans le pays déjà marqué par une terrible crise économique et la problématique de la Covid-19, c’est ainsi un sentiment de colère est en train de se propager.