Fakir et les élus

Ils ne sont pas pompiers, ne déblayent pas les routes, ne tronçonnent pas les arbres et ne rétablissent pas l’eau ou l’électricité mais ils se doivent de communiquer lors d’événements qui touchent leurs administrés ou leurs électeurs. Maires, députés, sénateurs se sont presque tous manifestés après le passage de Fakir.

Les élus ont donc tous pris la plume ou le clavier pour exprimer leurs condoléances suite au décès de Franck et Maëva, victimes de la tempête Fakir. Sur Facebook, sur twitter, par communiqués ou sur les ondes, ceux qui se sont exprimés ont tous demandé que soit déclaré l’état de catastrophe naturelle pour l’ensemble du département.

Si les maires sont effectivement concernés, les parlementaires ne peuvent qu’appuyer cette demande qui a été par ailleurs faite par le préfet auprès du ministère de l’intérieur. Cet état de catastrophe naturelle permettra aux sinistrés assurés d’être indemnisés. La décision pourrait intervenir dans trois semaines.

Le préfet, soutenu par la sénatrice, Viviane Malet a également demandé à la ministre des outremer de débloquer les fonds de secours qui permettent de venir en aide aux particuliers, entreprises, agriculteurs ou collectivités qui ne seraient pas couverts par leurs assurances.

Certains élus vont plus loin, le député Thierry Robert veut demander  au « Ministre de l’Intérieur de diligenter une enquête afin de déterminer les responsabilités de chacun » et vise clairement le préfet et l’absence de déclenchement d’une alerte interdisant la circulation.

Jean-Pierre Marchau demande un rapport indépendant sur les conséquences de l’enlèvement des andains sur les terres agricoles. Il n’y a pas de fatalité dans ce drame estime le secrétaire régional d’Europe Ecologie Les Verts.

A la demande du maire de Sainte-Suzanne, Maurice Gironcel, l’association des maires de La Réunion se réunira ce vendredi 27 avril sous la houlette de son président Stéphane Fouassin pour évoquer les conséquences du passage de Fakir.