Fausse bombe : le Dionysien radicalisé a été hospitalisé d’office

Un homme interpellé après une alerte à la bombe artisanale à Sainte-Clotilde.
Le jeune homme de 23 ans  qui avait piégé son appartement de Sainte-Clotilde avec une bombe artisanale finalement inoffensive, a été placé dans un établissement psychiatrique, son état étant jugé incompatible avec une garde à vue.
Lundi, la rue de l’Anjou, à Sainte-Clotilde, avait été envahie par les forces de l’ordre à la suite d’une alerte à la bombe. Thomas D., un Dionysien de 23 ans inscrit au Fichier des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT), s’était présenté ce jour-là au centre médico-psychologique du Chaudron pour raconter à un spécialiste qu’il avait piégé son appartement avec une bombe artisanale.

La police, les pompiers ainsi que les services de déminage avaient alors été mobilisés. Dans l’appartement de son frère jumeau, les forces de l’ordre avaient découvert une bonbonne de gaz reliée à des câbles informatiques. Une installation qui était en réalité totalement inoffensive et qui avait été placée devant un tapis de prière et un Coran.

Interpellé, Thomas D. a finalement fait l’objet d’une procédure d’hospitalisation d’office en établissement psychiatrique, après avoir été vu par un expert-psychiatre lundi après-midi. Il était suivi depuis longtemps déjà par des psychologues.
 

L'enquête se poursuit


Dans une vidéo postée dimanche sur Youtube, il avait filmé sa prétendue bombe en tenant des propos incohérents, expliquant que celle-ci devait lui servir à "essayer de faire évacuer les ondes négatives qu’il avait dans sa tête"…

Si Thomas D. a été placé dans un centre spécialisé, l’enquête se poursuit néanmoins. Car ce dernier a déjà été condamné dans une affaire liée au terrorisme. Pour rappel, son jumeau Anthony et lui avaient été arrêtés en 2015, avec Naïl Varatchia, un autre jeune Dionysien surnommé L’Egyptien qui les avait endoctrinés en 2014.

Ils avaient été séduits par l'appel au djihad et pensaient même partir pour la Syrie. Lors de son procès en 2018, Thomas D avait été condamné à un an de prise avec sursis et son frère Anthony à deux ans. Les avocats des jumeaux avaient même assuré à l’époque que Thomas D. avait abandonné toute idéologie radicale. Naïl Varatchia purge, lui ; toujours une peine de huit ans de prison.

Il reste à savoir si en dépit de ses troubles psychiatriques dont il souffrait déjà, Thomas D. ne serait pas à nouveau entré en contact récemment avec le milieu du terrorisme islamiste.