Fermeture des discothèques le 10 décembre, une "catastrophe" pour gérants et salariés

Les discothèques ont été très fortement impactées par les mesures sanitaires
Rouvertes depuis deux mois, les discothèques vont devoir refermer leurs portes le 10 décembre. Un coup dur pour les patrons et salariés des établissements de nuit, et une décision qui inquiète le secteur de l’événementiel.

L’annonce a été faite hier soir, lundi 6 décembre, par le Premier ministre lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Santé. Plusieurs "mesures de vigilance" sont mises en place pour tenter d’endiguer la « 5ème vague », en revanche aucune jauge, ni couvre-feu ou confinement n’entreront en vigueur pour le moment.

Fermeture des discothèques vendredi 10 décembre

Outre le renforcement du protocole sanitaire dans les écoles primaires, et l’ouverture de la vaccination aux 5-11 ans à risque de formes graves du Covid, le gouvernement a décidé de fermer les discothèques à compter de vendredi prochain, le 10 décembre.

Un nouveau coup dur porté à ce secteur déjà très touché par la crise sanitaire. Alors qu’elles venaient tout juste de rouvrir début octobre, après plus de 18 mois de fermeture, les boîtes de nuit doivent de nouveau s’arrêter.

Des professionnels des établissements de nuit " catastrophés "

" J’ai de la peine pour les collègues qui sont propriétaires d’établissements de nuit et pour le personnel. Ce matin, j’avais au téléphone une des responsables d’établissement de nuit de Saint-Gilles, qui était catastrophée. Arrive une période de fête, arrive une période où son personnel devait travailler ne serait-ce que pour faire bouillir la marmite. "

Patrick Serveaux, président de l’UMIH

 

Des établissements de nuit pourtant très contrôlés depuis leur réouverture, et notamment ces dernières semaines, souligne le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie.  

©Réunion la 1ère

L’Etat s’engage à accompagner financièrement ces entreprises

Cette nouvelle fermeture, à compter de ce vendredi 10 décembre, devrait durer quatre semaines, a indiqué Jean Castex. Le chef du gouvernement a précisé que les entreprises concernées seraient " accompagnées économiquement " par l’Etat.

Loyers, charges, personnel, l’UMIH veillera à ce que l’Etat accompagne ces entreprises comme il s’y est engagé. « Ce sont quasiment les dernières entreprises qui sont à terre, qui ne travaillent pas et cela c’est problématique », a-t-il relevé.

Patrick Serveaux rappelle que pour les professionnels du secteur, la santé reste primordiale. " Etre vigilant, faire de la prévention, mais sans tomber dans le catastrophisme ", est le mot d’ordre du président de l’UMIH.

La crainte du secteur de l’événementiel

Avec la fermeture annoncée des discothèques, les professionnels de l’événementiel craignent que d’autres interdictions n’entrent en vigueur. Le spectre d’une fermeture des pistes de danse dans les salles de réception planerait-il au-dessus de leurs têtes ?

" Sans piste de danse, il n’y a pas de réception ", explique Frédéric Dijoux, le président de l’APER, l’Association des Professionnels de l’Evénement de La Réunion. Le mois de décembre est une période festive, les commandes pour les repas du réveillon du Nouvel an sont déjà passées.

De nombreuses entreprises avaient déjà annulé les repas de fin d’année ou encore les arbres de Noël. Pour la deuxième année consécutive l’inquiétude est forte.

Demande du retour du Fonds de Solidarité pour les entreprises du secteur

Frédéric Dijoux a écrit au préfet de La Réunion pour faire part des craintes des professionnels du secteur. Un courrier dans lequel, il a tenu à faire savoir que l’arrêt des aides, telles que le Fonds de Solidarité, avait été trop brutal pour ce secteur fragilisé. Une aide d’urgence de la Région, attribuée depuis le mois de mai 2021, n’a jamais été payée, affirme-t-il.

Les professionnels du secteur représentés par l’APER demandent une aide financière dès le mois de décembre, le report des remboursements de PGE, dont les échéances débutent ce mois de décembre, la restauration du chômage partiel et l’annulation de la CFE.