Les seuls militaires invités, à défiler à Antananarivo, pour la fête nationale ce 26 juin 2023 viennent de La Réunion. Ils représentent la France, l'unique pays à participer à cet événement attendu par tous les Malgaches.
Cette démarche marque un rapprochement entre les deux îles. Le général William Andriamasimanana, membre du comité technique national d’organisation de la fête nationale, a salué la participation de ses voisins : "Cette année, des frères d’armes, de l’île de La Réunion vont prendre part au défilé du 26 juin au stade Barea de Mahamasina", écrit 2424.mg.
Une capitale pavoisée
Le 26 juin est une date essentielle de l’histoire moderne de Madagascar. C’est en effet le 26 juin 1960 que la Grande île devient indépendante. Elle était administrée par la France depuis le 19e siècle. La Première République malgache est installée par l’ex-puissance coloniale. Douze ans plus tard, le Président Philibert Tsiranana est contraint de démissionner.
En 1975, un nouvel homme fort s’installe à la présidence. Didier Ratsiraka instaure la Seconde République. Ce modèle, largement inspiré du bloc de l’Est, s’étiole lentement. En 1991, l’omnipotent président doit céder le pouvoir.
Une quatrième République
La Troisième République s’impose naturellement. Albert Zafy, le nouveau chef de l’État malgache, entreprend le virage économique du socialisme vers le libéralisme. Cette transition se heurte aux lois du marché. Les investisseurs se font attendre et finalement la réalité quotidienne contraint le nouvel homme fort à jeter l’éponge.
Les successeurs n’auront pas plus de succès. Depuis 2010, la Quatrième République est installée. Le président est élue pour cinq ans. Comme en France, il nomme un Premier ministre qui devient le chef du gouvernement.
En fin d’année 2023 auront lieu les élections présidentielles. Andry Rajoelina, actuel Président, sera candidat à sa propre succession.