Entré en vigueur lundi, un décret prévoit la suppression de l’indexation des primes pour les nouveaux agents hospitaliers à La Réunion. Les syndicats, directions de l’ARS et du CHU se sont réunis ce mardi 2 octobre. Les personnels hospitaliers sont inquiets et la tension monte.
Ce mardi matin, les personnels hospitaliers se sont réunis pour décider d’une action. Partie du CHU de Bellepierre, une délégation syndicale a rejoint ensuite le siège de l'ARS, l’Agence Régionale de Santé, au Moufia. Une réunion sous tension s'est tenue à l’ARS entre les syndicats (CFDT, CFTC, FO, UNSA, et CGTR), la directrice de l’ARS, Martine Ladoucette et le directeur du CHU, Lionel Calenge.
Le syndicat FO a finalement quitté la table estimant que "ça tournait en rond". La direction a réagi dans un communiqué à l'issue de la rencontre destinée à "présenter le décret pris par le gouvernement instituant une indemnité compensant l'arrêt de l'indexation irrégulière de certaines primes et indemnités, en d'échanger sur les modalités de sa mise en oeuvre".
Les directeurs des établissements publics de santé devront répondre aux interrogations légitimes des organisations syndicales sur les effets dans la durée de la dégressivité. Dans un souci d’équité, ils se sont engagés par ailleurs, à ouvrir des négociations avec les organisations syndicales sur les modalités appropriées de transposition aux agents contractuels.
Reportage de Michelle Bertil et Daniel Fontaine :
Fin de la réunion, "ça tourne en rond" selon @force_ouvriere. "C'est acté, c'est comme ça, on ne peut rien y faire", dit en substance la direction. Tous les syndicats en grève ! Ils envisagent d'attaquer le décret devant le Conseil d'd'État @reunionla1erepic.twitter.com/NebeH8mGNX
Cette fois, les syndicats n'excluent pas de manifester à la fin de la réunion s'ils n'obtiennent pas satisfaction.
A La Réunion, 8 000 personnels seraient concernés par ces primes qui représentent chaque mois entre 40 et 300 euros, selon les personnes. Ce système existe depuis plus de 43 ans.