" Avant un plein de gazole, c’était 60 euros maintenant faut compter 80 à 90 euros on va bientôt arriver à 100 euros ". Le constat est amer, ce matin à la pompe.
Il faut dire que les prix des carburants s'envolent à partir de ce 1er juin. Comptez 10 centimes de plus pour le sans-plomb qui atteint 1,78 euros le litre et + 6 centimes le litre de gazole qui passe à 1,45 euros. Des prix qui flambent malgré l'aide exceptionnelle de l'Etat de 15 centimes par litre de carburants.
" On envisage de tout arrêter "
Pour vous donner un ordre d'idée, il y a deux ans, jour pour jour, le prix du gazole affichait à la pompe, 90 centimes d'euros le litre. Une augmentation sans précédent face à laquelle certains automobilistes se sentent totalement impuissants.
Comme cet automobiliste venu faire son plein de gazole dans une station-service saint-pierroise : " Plus ke va aller et plus nou va èt dann le rouge surtout les retraités. On a peu de revenu et avec le conflit en Ukraine ça va encore plus augmenter, faudra faire avec. Et on n’a pas le choix ".
Un avis que partage Maryline. Elle travaille dans le secteur du bâtiment et la flambée des carburants impacte fortement son budget.
On ne peut pas faire grand-chose, on est impuissant. On va continuer de travailler, de voir ce que l’on peut faire mais on envisage de tout arrêter
Reportage de Réunion La 1ère :
Eviter de faire le plein à tour prix
D'autres ont fait le choix de garder le sourire coûte que coûte et de ne pas changer leur philosophie pour éviter le coup de pompe. " Je ne fais jamais le plein, c’est trop cher. Je mets toujours un 15-20 euros. Du moment que j’ai suffisamment d’essence pour m’emmener là où je dois aller, ça me suffit ".
Trouver des alternatives
Il y a également les plus pragmatiques pour qui l'heure des choix a sonné. Comme cette mère de famille qui se rend à l'évidence, " on va devoir moins rouler, privilégier la marche, d’autres solutions et donc faire des choix ".
Un bon choix qui passe par l'électrique pour Patrice venu faire son plein ce matin, " je ne sais pas ousanousava mais à un moment il va falloir trouver une solution. Il faut privilégier le tout électrique à condition que les prix baissent et que l’on puissent avoir accès aux voitures électriques". En sachant que les deux tiers de l'électricité à La Réunion est produite par des centrales à charbon et à pétrole.
En attendant, de trouver une alternative pérenne, la seule consolation du jour concerne le prix du gaz qui baisse de 74 centimes, la bouteille passe à compter d'aujourd'hui à 23,25 euros.