Les participants et partenaires étaient réunis ce matin à la salle polyvalente de Saint-Denis. Parmi les éléments notables dévoilés, on découvre que le taux moyen de glyphosate testé dans les urines des cobayes est de 1.1 nanogrammes quand le taux maximum est de 3 nanogrammes. Les tests urinaires ont été effectués il y a quinze jours par un laboratoire allemand.
Une campagne nationale contre l’ingestion des pesticides
La campagne « Glyphosate » est une opération nationale de recherche du taux de glyphosate dans les urines des consommateurs français. Dans l’île, elle est portée par l’association Oasis Réunion, depuis avril 2019, qui met en avant le fait que La Réunion est le deuxième département français plus grand utilisateur de glyphosate, derrière le Vaucluse et devant la Martinique. L’importance était donc de mesurer les conséquences sur la population réunionnaise par rapport aux résultats nationaux. 100% des 1.200 personnes ayant déjà effectué ce test dans différentes régions de France ont présenté du glyphosate dans leurs urines, avec une moyenne nationale de 1,4 nanogrammes par millilitre soit, à titre indicatif, 14 fois la dose admise dans l’eau potable, puisque le taux de glyphosate autorisé dans l’eau potable par l’Agence européenne de la santé alimentaire ne doit pas dépasser 0,1 nanogrammes par millilitre.
Oasis Réunion rappelle ainsi « que l'Organisation Mondiale de la Santé, par la voix du CIRC Centre International de Recherche sur le Cancer, a classé le glyphosate comme substance cancérogène probable ». L’association se base également sur la condamnation de Monsanto en Californie pour réaffirmer la mise en œuvre du principe de précaution quant à l’utilisation des pesticides.
Le reportage de Céline Latchimy et Thomas Lemoullec: