Grand Raid 2019 : les 290 km de sentiers sont prêts à accueillir les coureurs

166 km pour la diagonale des Fous, 112 km pour le Trail de Bourbon ou encore 66 km pour La Mascareignes, cela fait en fait près de 290 km de sentiers à préparer, les courses ayant des tronçons communs. L’Office Nationale des Forêts est à la manœuvre pour 180 d’entre eux.
 

La sécheresse favorable pour les sentiers

Après une année 2018 difficile, qui avait vu passer 4 tempête, 2019 a été une " très bonne année au niveau climatique ", selon Bernard Labrosse, le référent sentiers à l’ONF - Réunion. La saison des pluies, sans pluie, n’a en effet occasionné pratiquement aucun dégât.

Contrairement à d’habitude, les agents n’ont pas eu à refaire les passages à gué dans la Rivière-des-Galets dans Mafate. D’énormes rochers sont en effet positionnés dans la rivière pour en permettre la traversée. Refaits à neuf en 2018, ils n’ont pas bougé depuis.

Les sentiers sont secs et de bonne qualité, à l’exception de la forêt de Bélouve  qui a été arrosée ces dernières semaines. Les coureurs du Trail de Bourbon devraient donc patauger un peu dans la boue dans la fin de la traversée de Bélouve avant d’entamer la descente finale sur Hell-Bourg.
 

Sécurité des concurrents

Partout où les coureurs traversent des remparts, c’est dangereux. En 2012, le Grand Raid avait été endeuillé avec le décès de Thierry Delaprez. Originaire de Marseille, le sportif expérimenté de 53 ans avait chuté d’une trentaine de mètres au niveau du col de Fourche à Salazie au cours de la nuit.

En 2002, deux autres décès s’étaient produits sur le Grand Raid. Gérard Bornache, 48 ans, avait succombé suite à un malaise cardiaque dans la descente du coteau de Kerveguen, dans les hauts de la Plaine-des-Cafres. Le lendemain, le hollandais Guus Smith s’était tué sur un sentier de la Roche écrite, non loin de l’arrivée.

Depuis l'an dernier, une application d'assistance aux gestes de secours, SARA 112, est utilisée sur la Grand Raid
 
La descente du Kerveguen, pour les concurrents du Zembrocal Trail et de la Diagonale des Fous, est un passage extrêmement dangereux qui nécessite énormément de concentration. La montée du Maïdo se fait beaucoup plus lentement mais côtoie des vides pour lesquels il faut toujours faire attention.
 

Respect de l’environnement

Côté déchets, un important travail de sensibilisation a été fait auprès des coureurs. Désormais, ils sont tous briefés et doivent suivre certaines consignes. Lorsqu’ils passent dans les sas de ravitaillement, ils ont ainsi l’obligation de se défaire de leurs déchets avant d’en sortir. Ils peuvent également être sanctionnés, déclassés ou éliminés, s’ils laissent tomber des déchets pendant leur course.

Après les différentes épreuves, l’organisation du Grand Raid déploie des serre-files pour passer le long de l’itinéraire et ramasser d’éventuels déchets tout en enlevant le balisage accroché pour guider les concurrents.

Les accompagnateurs, s’installant parfois pour la nuit ou la journée, doivent être particulièrement vigilants. Ces assistances peuvent parfois laisser des déchets sur place, ce qui est dommageable selon l’ONF. Le risque de pollution plastique est bien présent, ainsi que celui de nourrir par les déchets organiques les nuisibles, comme les rats, qui sont un danger pour la faune endémique.
 

Restrictions de circulation sur les routes forestières

La route forestière du Volcan, depuis l’entrée de la forêt à la sortie de Bourg-Murat, sera fermée du jeudi 17 octobre à 18h jusqu’au vendredi 18 octobre à 12h. Des navettes seront mises à disposition.

Le stationnement sera strictement interdit en dehors des espaces autorisés sur la route forestière du Maïdo. La réglementation s’appliquera du jeudi 17 à 18h au samedi 19 à 22h.

Enfin, des restrictions de circulation auront lieu pour la route forestière du Haut-Mafate, dans le cirque de Salazie, du vendredi 19 à 3h du matin au samedi 19 à 3h également. Un système de sens unique sera mis en place pour permettre aux gens de descendre mais pas de monter.