Au cœur de bras de fer entre les salariés et la direction de Dekra Automotive, un besoin de reconnaissance. Depuis le 26 août, les grévistes réclament une meilleure rémunération. Encadrées par la direction du travail, les deux parties butent sur la prime d’ancienneté. Les syndicats ne comprennent pas les réticences de la direction alors que la société a réalisé d’important bénéfices ces dernières années.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Des salariés partagés entre colère et résignation
Comment trouver la motivation d’aller travailler quand les derniers arrivants sont payés comme les anciens ?
C’est la question que se pose Yohann Lucas après 18 ans dans l’entreprise. S’il est aujourd’hui responsable de centre, il constate des retards dans les évolutions de carrière, freinées par les changements de direction ces dix dernières années « Cela fait trois fois et à chaque on repart de zéro » souffle le technicien.
Les syndicats ne comprennent pas non plus le blocage de la mise en œuvre de la prime d’ancienneté (entre 1.5 % et 3 %). D’autant que selon Ibrahim Zakaryah de la CFDT, elle ne représente que « 22 000 euros par an pour l’ensemble des salariés », quand l’entreprise a vu "ses bénéfices progresser de 13 %" l’an dernier.
Les salariés demandent aussi une compensation sur la prime de Partage de la Valeur. D’un montant de 900 euros, elle est pour la première fois cette année imposable et soumise à la CSG .
De son côté, la direction n’a pas souhaité répondre à nos questions. Elle a simplement fait état aux salariés du montant de la perte occasionnée par la grève : 25 000 € par jour soit 375 000 € sur la période.
Sur les 20 centres Dekra de l’île, 8 restent ouverts pour assurer un service minimum.