L’intersyndicale nationale appelle à une 14ème journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites le 6 juin, soit deux jours avant l’examen au Parlement d’une proposition de loi déposée par le groupe LIOT, prévoyant d’abroger la réforme.
Nous ne tournerons pas la page : ensemble, unis et déterminés pour gagner le retrait de la réforme et pour le progrès social, construisons partout les grèves et les manifestations le 6 juin.
L’intersyndicale
L’intersyndicale de La Réunion relaie cet appel à la mobilisation et donne rendez-vous aux manifestants à Saint-Denis à 9h au Petit marché pour défiler vers la préfecture, et à Saint-Pierre à 9h devant le casino sur le front de mer.
Ne pas abandonner la bataille
Du côté des syndicats, la motivation et les arguments n’ont pas changé. Pour Cathy Larry, de l’intersyndicale de La Réunion et co-secrétaire départementale FGRFP, cette réforme des retraites marque " la fin d’un système par répartition qui est juste, fluide, intergénérationnel, les cotisations d’aujourd’hui financent les retraites d’aujourd’hui, à hauteur de 340 milliards d’euros par an ".
Il s’agit de défendre les positions des 93% des salariés que représente l’intersyndicale, soutient Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU à La Réunion. " Ils ne nous pardonneraient pas d’abandonner la bataille, de toute façon elle n’est pas terminée ", insiste-t-elle. Des procédures parlementaires sont encore en cours, d’où la date du 6 juin, ajoute-t-elle.
8 juin, examen de la proposition de loi pour abroger la réforme
Le jeudi 8 juin sera en effet le jour de l’examen de cette proposition de loi. L’article 1 de la proposition de loi portée par le groupe LIOT, qui visait à abroger le passage de l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans, a été rejeté en commission des Affaires sociale de l’Assemblée nationale, mercredi 31 mai.
Si la Nupes et le RN ont défendu le retour aux 62 ans, Renaissance et Les Républicains ont dit non, résultat : la proposition a été retoquée. L’opposition n’ayant pas dit son dernier mot, le 8 juin prochain, la question reviendra sur le tapis, sous forme d’amendement, lorsque la proposition de loi sera débattue à l’Assemblée nationale.
Le clan présidentiel pourrait à nouveau retoquer le retour aux 62 ans, à coup d’article 40 de la Constitution.
Il y a toute une série d'outils qui sont consitutionnels certes, mais qui sont utilisés contre l'intérêt général. Et on nous renvoie à la figure que ces outils sont légitimes, mais les procédures que nous soutenons sont également constitutionnelles. tous ces outils sont détournés, sont foulés au pied, et évidemment qui gagne finalement d'une certaine façon, c'est ceux et celles qui ont le pouvoir, et pas ceux et celles qui sont légitimes à exiger de ne pas rendre encore plus difficile l'accès à la retraite.
Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU à La Réunion
" Encore quelques ruses " du côté de l’opposition
Charles de Courson, du groupe LIOT a fait savoir que si tel était le cas, il envisagerait une nouvelle motion de censure contre le gouvernement. Motion que la Nupes s’est déjà engagée à voter.
" On a encore quelques ruses dans notre chapeau, qu’on va essayer de sortir ", a prévenu François Ruffin hier, jeudi 1er juin, sur Franceinfo.