Une grève massive touche l’entreprise RVE, Réunion Valorisation Environnement, ce lundi 23 septembre.
Depuis 18 ans, cette entreprise installée dans la Zone Franche, à Saint-André, s’occupe du traitement des déchets électriques et électroniques dans l’île.
Les emplois et les conditions de travail
Les 120 salariés de RVE s’opposent au rachat prochain de leur entreprise par le groupe Suez. "Nous sommes inquiets pour notre avenir, explique une employée. Nous n’avons pas de garanti de la part de Suez sur le maintien des emplois".
Les salariés s’inquiètent aussi d’un "alignement sur les conditions de travail des autres entreprises du groupe Suez". "Est ce qu’on sera maintenu sur nos postes, est ce que nos avantages actuels vont perdurer ?", s’interrogent-ils.
Garder "notre identité réunionnaise"
Ce matin, les salariés ont déclenché une grève. Demain, mardi, ils se réuniront pour décider de la suite à donner à leur mouvement de protestation.
Dernièrement, 95% des employés ont signé une pétition pour dire leur opposition au changement d'actionnaire. En mai dernier, tous savaient qu’une participation de Suez dans leur entreprise était envisagée, désormais c’est un rachat.
"Nous voulons garder notre entreprise, notre identité réunionnaise et notre patron, explique un employé. On a toujours été dans un bon cadre de travail, et là on ne sait pas vers quoi on va".
45 tonnes de déchets collectés par jour
Cette grève aura des conséquences sur les collectes. L’entreprise RVE ramasse environ 45 tonnes de déchets électriques et électroniques par jour à La Réunion.
En deux jours, près de 90 tonnes de ces déchets ne seront pas ramassés ni traités, car RVE est la seule société de l’île à effectuer ce travail. Elle affiche un chiffre d’affaires d’environ onze millions d’euros par an.