C’est à Sainte-Suzanne que ces nouveaux logements prendront forme. Les travaux débuteront fin 2024, et devraient s’achever fin 2026. Les parents de l’association Ker An Lèr, Christine et Bertrand Caruel, sont à la recherche de subventions pour financer le projet.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Construire une “maison familiale”
“L’idée c’est que les gens ne vivent pas les uns à côté des autres mais partagent des choses ensemble, explique Christine Caruel, secrétaire de l’association Ker An Lèr et mère d’enfants handicapés. Il y aura dans chaque maison de larges espaces communs avec une cuisine commune, une salle de réunion, un peu comme dans une maison familiale”, conclut-elle.
Accueillir les personnes atteintes d’un handicap mental
Au total, trois maisonnées devraient voir le jour avec un bâtiment central d’accueil au public. 36 personnes pourront être accueillies dont 18 en situation de handicap mental, comme Fabien Palama. L’homme de 39 ans est atteint de trisomie 21. Il habite chez ses parents à Saint-GIlles depuis toujours, mais rêve d’indépendance. “Ce choix c’est pour moi-même, pour avancer dans ma vie”, explique-t-il. Sa mère, Nicole, est de plus en plus rassurée quand elle voit l’indépendance de son fils “Il travaille depuis deux mois dans un restaurant, il a une conscience de travail, il est très autonome”, affirme-t-elle.
Tous les matins, Fabien prépare les tables d’un restaurant et aide au nettoyage. L’établissement emploie 15% de travailleurs handicapés. Un nouveau souffle pour le Saint-Gillois qui se sent utile. “Je peux faire de tout, je suis polyvalent”, clame-t-il.
Si tout se passe bien, il pourra bientôt quitter le cocon familial pour sa nouvelle maison à Sainte-Suzanne. Là-bas, il sera accompagné quotidiennement, comme les 17 autres résidents sur place.