L'historien réunionnais Eugène Rousse est décédé à l'âge de 91 ans, ce mardi 3 décembre. L'annonce a été faite en milieu d'après-midi par la municipalité du Port. Eugène Rousse a marqué l'histoire de La Réunion au travers des différents combats sociaux et politiques qu'il a pu mener.
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On parlait de lui comme l’historien du Parti Communiste Réunionnais. Eugène Rousse s’en est allé ce mardi 3 décembre, à l’âge de 91 ans. Le Dionysien de naissance, Portois de cœur et d’adoption, a toujours œuvré à décrire, à raconter avec une précision quasi-scientifique, les conditions de son existence et celle de ses concitoyens.
En 1945, le Dionysien de 17 ans quitte l’île de la Réunion pour se former à l’Ecole Normale d’Aix-en-Provence. A son retour, 5 ans plus tard, il choisit de s’installer et d’enseigner dans la commune du Port, alors en proie à une grève des cheminots et des dockers.
C’est à partir de là que commence véritablement son engagement syndical et politique. Eugène Rousse fonde le courant " Ecole réunionnaise " au sein du Syndicat National des Instituteurs. En 1971, il est élu sur la liste de Paul Vergès et restera conseiller municipal portois jusqu’en 2008.
Eugène Rousse signe 3 ouvrages sur les " combats des Réunionnais pour la liberté ", en particulier pendant les années Debré, 4 livres consacrés à la ville du Port également, ou encore un autre sur l’insurrection malgache de 1947.
En 2008, Eugène Rousse reçoit le prix Zarboutan nout kiltir pour l’ensemble de son œuvre et de ses combats.
La présidente du PLR Huguette Bello adresse elle aussi ses condoléances à la famille de cet homme qui " aura beaucoup œuvré pour les l’histoire des luttes syndicales ".
Jean-Hugues Ratenon tient lui aussi à saluer " un homme de conviction, passionné d’histoire, qui détestait les injustices, et dont le travail de mémoire perdurera à jamais ".
Une vie de combats syndicaux et politiques
Eugène Rousse nait le 5 mars 1928 dans le quartier de la Montagne à Saint-Denis et y passe son enfance auprès de ses 12 frères et sœurs. Très jeune, il commence à s’intéresser à l’actualité en lisant les unes des journaux distribués par son père facteur, un homme aux idées progressistes.En 1945, le Dionysien de 17 ans quitte l’île de la Réunion pour se former à l’Ecole Normale d’Aix-en-Provence. A son retour, 5 ans plus tard, il choisit de s’installer et d’enseigner dans la commune du Port, alors en proie à une grève des cheminots et des dockers.
C’est à partir de là que commence véritablement son engagement syndical et politique. Eugène Rousse fonde le courant " Ecole réunionnaise " au sein du Syndicat National des Instituteurs. En 1971, il est élu sur la liste de Paul Vergès et restera conseiller municipal portois jusqu’en 2008.
Ecrire pour transmettre
En parallèle, l’enseignant commence à mettre sa plume au service d’un devoir de mémoire et de transmission. Il écrit notamment une série de biographies, intitulées " Hommage à… ". De Raymond Mondon en 1971 à Raymond Vergès en 2007, en passant par Victor Schoelcher.Eugène Rousse signe 3 ouvrages sur les " combats des Réunionnais pour la liberté ", en particulier pendant les années Debré, 4 livres consacrés à la ville du Port également, ou encore un autre sur l’insurrection malgache de 1947.
En 2008, Eugène Rousse reçoit le prix Zarboutan nout kiltir pour l’ensemble de son œuvre et de ses combats.
Des hommages lui sont rendus
Dans un communiqué, le maire du Port Olivier Hoarau rend hommage à un homme qui " a marqué le récit de l’histoire de la Réunion au travers de ses combats sociaux et de celle du Parti Communiste Réunionnais ".La présidente du PLR Huguette Bello adresse elle aussi ses condoléances à la famille de cet homme qui " aura beaucoup œuvré pour les l’histoire des luttes syndicales ".
Jean-Hugues Ratenon tient lui aussi à saluer " un homme de conviction, passionné d’histoire, qui détestait les injustices, et dont le travail de mémoire perdurera à jamais ".