Ile Maurice : le leader du Chagos Refugee Group vivement contesté

Les Chagossiens sont divisés. Une partie d'entre eux contestent le résultat des négociations et la légitimité du représentant de Chagos Refuge Group.
Après 50 ans d'exil, les Chagossiens ont obtenu en 2024 la possibilité de revenir vivre sur leur archipel. Cependant, lors des négociations, l'île Maurice a accepté que Diego Garcia, la terre la plus vaste, demeure une base militaire américaine pour 99 ans. Olivier Bancoult, le chef de file de Chagos Refugee Group, qui a assisté aux négociations. Il est fortement contesté. Cette colère a éclaté, mercredi, à Pointe-aux-Sables.

Le 3 octobre 2024 était officialisée la restitution des Chagos à l'île Maurice. Il était immédiatement précisé que cet accord ne concernait pas toutes les îles ! Diego Garcia, (la plus vaste des îles) transformée depuis les années 70 en base militaire aéronavale par les Américains, le restera pendant 99 ans.

Cette concession ne passe pas chez une partie des exilés, surtout ceux dont les familles ont été expulsées de Diego le 15 octobre 1971.

Une foule en colère s'est présentée, mercredi "au Centre Lisette-Talate à Pointe-aux-Sables pour faire part de son profond désaccord concernant le Chagos deal", nous apprend L'Express de Maurice.

Pendant plusieurs minutes, les manifestants et les soutiens d'Olivier Bancoult se sont affrontés verbalement.

Les dernières bribes de l'empire britannique

Les Chagos sont, toutes proportions gardées, des résurgences des dépendances coloniales. En 1968, pour accéder à l'indépendance, l'île Maurice accepte de se départir de l'archipel des Chagos. Trois ans plus tard, l'île de Diego-Garcia est définitivement vidée de ses habitants. Les derniers Chagossiens sont déportés en 1973.

Depuis, l'île Maurice et les réfugiés Chagossiens multiplient les recours et les manifestations pour avoir enfin le droit de revenir sur leurs terres.

Clive Baldwin, conseiller juridique chez Human Rights Watch, affirme à La Presse (quotidien canadien), que selon lui : "Tant que les Chagossiens ne pourront pas retourner à Diego Garcia, ce crime colonial sera toujours en cours".