Comme prévu, l’opération "Fuel Strike" organisée par "Linion Pep Morisien" a bien eu lieu, dans l’après-midi de ce mardi 24 mai 2022. La manifestation, pacifique, pour dénoncer l’augmentation continuelle des prix des carburants depuis six mois (trois augmentations depuis décembre 2021) a provoqué d’importants bouchons dans la capitale.
Le commissaire de police de Port-Louis a annoncé qu’il avait ouvert une enquête afin d’identifier les principaux responsables de cette opération illégale. Les manifestants n’avaient pas demandé d’autorisation pour la "Fuel Strike", nous apprend Le Mauricien. Difficile de savoir, si les usagers étaient pour ou contre ce mouvement, en écoutant les micros trottoirs diffusés dans les médias mauriciens.
Reste que la valse des étiquettes et l’augmentation incessante des prix est durement ressentie à Maurice, comme ailleurs !
L’essence, mais pas seulement
La flambée des carburants, à la pompe, est un premier catalyseur de la colère des consommateurs, mais les Mauriciens s’inquiètent de l’inflation qui frappe, aussi, les produits alimentaires, les matériaux de construction et demain, l’électricité, l’eau… Cette nouvelle crise est durement ressentie parce qu’elle arrive après des mois de privations de liberté, de confinement, d’obligations vaccinales, gestes barrières, hospitalisations et parfois deuil.
Bruneau Laurette, l’un des artisans de l’opération Fuel Strike, interrogé sur cette action, annonce qu’avec Linion Pep Morisien d’autres actions sont envisagées. L’une d’elle devrait débuter, lundi prochain. Il évoque, au micro de Défimédia, la possibilité de boycotter les stations-services et de privilégier les transports en commun. Ce message sera-t-il suivi de faits ?