Samedi 2 avril 2022, les militaires du 2e RPIMA ont procédé à l'interpellation de 11 braconniers qui pêchaient illégalement des holothuries à proximité de Juan-de-Nova. Lors de cette opération coordonnée par la gendarmerie de La Réunion, en collaboration, avec la marine Nationale, les militaires ont saisi un navire de pêche et deux pirogues.
Les concombres de mer (environ 90) étaient stockés dans un baril et dans l'une des pirogues. Ils ont été remis à l'eau. Au cours de la perquisition, le gendarme a comptabilisé une dizaine de requins et de raies déjà découpés.
Des poursuites ont été engagées à l'encontre des pêcheurs appréhendés. Elles ont peu de chances d'aboutir. La saisie des embarcations, du matériel de pêche et du produit de ce braconnage représente pour eux, la sanction ultime.
Des îles françaises revendiquées par Madagascar
Notons que la France justifie sa présence sur ces terres, revendiquées par Madagascar, au nom de la défense de l'environnement. Ce coup de filet contente, les uns, exaspère les autres. La gendarmerie de La Réunion et les militaires du 2e RPIMA ont juste effectué la mission pour laquelle ils sont présents.
La gendarmerie de La Réunion est en charge de la surveillance et de la protection des îles Éparses. Un gendarme et 14 militaires du 2e RPIMA sont chargés d'assurer la souveraineté de la France sur cette petite île située dans le canal du Mozambique, à 140 km de la côte Ouest de Madagascar.
Après l'indépendance de la Grande île, cette terre, comme Les Glorieuses, Bassas-de-India et Europa ont été conservées dans le giron français. Elles permettaient à la Royale d'avoir un droit de regard sur la circulation dans la zone Sud-Ouest de l'océan Indien. Une base stratégique facilitée par le département de La Réunion.
Aujourd'hui, la France souhaite conserver les îles Éparses pour sanctuariser ces poches maritimes vierges de toute prédation humaine.