Madagascar : "Les îles Éparses sont malgaches"

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Dans une longue interview accordée au journal Le Figaro, le Président, Andry Rajoelina, réaffirme sa volonté d'obtenir la rétrocession des îles Éparses par la France à Madagascar. Une déclaration reprise à la Une de la Presse de la Grande île, ce vendredi 11 octobre 2024.

En marge du XIXème sommet de la Francophonie, qui s'est tenu à Paris au début du mois d'octobre 2024, le président de Madagascar, Andry Rajoelina, a réaffirmé sa volonté d'obtenir de la France la rétrocession des îles Éparses. Lors de cette interview accordée au journal Le Figaro, le chef de l'Etat confirme que ce contentieux n'a pas été réglé. Il confit : "Ces îles contrôlent des espèces importantes, et la plus proche, Juan de Nova, est à seulement 150 kilomètres de nos côtes," avant de conclure, "Elles sont malgaches", écrit L'Express de Madagascar.

La France et Madagascar devaient se retrouver autour de la table des négociations dans le cadre d'un comité mixte regroupant des experts et des diplomates des deux pays. Un seul rendez-vous a eu lieu, c'était en 2019. Depuis le dossier a été refermé.

Un dossier sensible

La restitution des Chagos à l'île Maurice par la Grande-Bretagne, ce 3 octobre 2024, a relancé la question de l'appartenance des îles Éparses et des conséquences diplomatiques entre les deux pays. Midi Madagascar note que Le Figaro s'interroge sur un éventuel rapprochement avec la Russie en cas de rupture avec la France ?

"Je fais partie de ceux qui construisent des ponts et non des murs. Je suis ouvert à la coopération avec tout le monde. Il n’est pas question de rupture, mais j’ai été mandaté pour développer Madagascar. Je ne suis pas proche de tel ou tel pays. Je n’ai pas de préférence, même si nos liens anciens avec la France existent," répond Andry Rajoelina.

Enfin concernant la guerre en Ukraine, le Président malgache, note : "Les défis alimentaires en Afrique ne sont pas traités de la même façon que les autres défis mondiaux et que toutes les vies ne sont pas mises sur un pied d’égalité". L'un des nombreux sujets évoqués par Andry Rajoelina, lors de ce sommet a été l'urgence d'éradiquer la malnutrition dont sont victimes 3,1 millions d'enfants en Afrique, chaque année.