Une mère témoigne de son désarroi. Sa fille, bientôt âgée de 8 ans, a dénoncé des attouchements qu'elle aurait subis de la part de son père. L'enfant aurait déjà été entendue à plusieurs reprises par la brigade des mineurs.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des droits de visite maintenus...
Depuis 14 mois, l'enfant n'a eu quasiment aucun contact avec son père, même si les droits de visite et d'hébergement de ce dernier sont maintenus.
Ma fille a dénoncé des choses qui sont graves à l'encontre de son père, depuis bientôt 2 ans. À 6 ans elle a dénoncé, à 7 ans elle a dénoncé, et elle continuera de dénoncer et on ne l'entend pas. Au début, elle l'aimait parce qu'elle ne comprenait pas, elle était âgée de 6 ans, elle venait de les avoir, aujourd'hui elle le déteste.
Marie, mère de famille
Une mère qui tente de protéger sa fille
Si on ne l’a pas arrêté, si on n'a pas mis de mesure de protection en place, on maintient ses droits de visite et d'hébergement, ça signifie qu'il est innocent. Aujourd'hui il a toujours les droits de visite. Moi, j'essaie de protéger ma fille, d’autant plus qu'elle ne veut pas y aller.
Marie, mère de famille
Une enquête est en cours
Une enquête concernant les faits dénoncés par l'enfant serait entre les mains de la gendarmerie de Saint-Benoît.
Le père, lui, aurait porté plainte contre la maman. Celle-ci refusant de lui confier sa fille.
Il porte plainte pour non-représentation d'enfant. Là, je suis entendue pour non-représentation d'enfant. On me dit que tant qu'il est présumé innocent, vous devez forcer votre enfant à aller avec son père. Ma fille, elle, ne veut pas aller avec son père. Tout le monde se renvoie la balle, toutes les juridictions, et moi je fais appel au soutien des associations des médias pour dénoncer, je veux qu'on tienne compte de ce que dit ma fille, qu'on la protège, qu'il y ait une mesure de protection.
Marie, mère de famille
L'Union des femmes réunionnaises soutient cette maman
Cette maman est accompagnée par des associations, dont l'Union des femmes réunionnaises, qui la soutient dans son combat.
Qui va empêcher qu'il ne recommence ? En attendant que la justice fasse son travail, nous risquons de voir une enfant remise par la force à cet homme-là.
Évelyne Corbière, présidente de l'UFR
Le mardi 30 avril prochain, l’enfant devrait être entendue devant le juge des enfants à Saint-Pierre.