Au 1er janvier 2018, 856 000 personnes résidaient à La Réunion. La population augmente de 0,5% en moyenne par an depuis 2013, un peu plus vite que dans l’Hexagone (+0,4%). Une croissance démographique moins forte qu’entre 2008 et 2013 (+0,7%), observe l’Insee.
L’Insee, l’Institut national de la statistique et des études économiques, nous livre ce mardi 29 décembre 2020 son analyse de la croissance de population réunionnaise sur la période 2013-2018... Au 1er janvier 2018, 855 961 habitants vivaient à La Réunion, soit 1,3 % de la population française.
L’île se classe ainsi au 25ème rang des départements français les plus peuplés. De 2013 à 2018, la population a augmenté de 20 900 personnes, soit 4 200 habitants de plus en moyenne par an.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une croissance plus forte qu’aux Antilles
Entre 2013 et 2018, la population a augmenté de 0,5 % en moyenne par an, à un rythme supérieur à celui de la France métropolitaine (+ 0,4 %). Cette croissance est moindre qu’entre 2008 et 2013 (+ 0,7 % en moyenne par an).
La croissance de la population réunionnaise entre 2013 et 2018 se place notamment derrière celle de la Guyane (+ 2,5 %) et de la Corse (+ 1,1 %). De leur côté, les Antilles perdent des habitants (- 0,9 % en Martinique et - 0,7 % en Guadeloupe).
Plus de départs que d’arrivées entre 2013 et 2018
À La Réunion, le solde naturel porte la croissance démographique, même s’il se tasse depuis quelques années sous l’effet du vieillissement de la population. L’excédent des naissances sur les décès conduit à une hausse de la population de 9 400 habitants par an en moyenne entre 2013 et 2018, soit + 1,1 % par an. La contribution du solde naturel à la croissance de la population de chacune des microrégions est assez semblable.
Par ailleurs, les départs de La Réunion, plus nombreux que les arrivées sur la période récente, ralentissent aussi la croissance de la population.
Le seuil des 150 000 habitants franchi à Saint-Denis
Au Nord, la population croît de manière dynamique entre 2008 et 2013 (+ 1,0 % par an), à un rythme deux fois supérieur à celui de l’île. Elle augmente notamment grâce aux nombreuses personnes s’y installant pour étudier ou travailler dans l’agglomération dionysienne.
Saint-Denis franchit pour la première fois le seuil des 150 000 habitants et contribue le plus à la hausse de la population de la microrégion (+1,1%), même si c’est à Sainte-Suzanne que le taux de croissance est le plus élevé (+1,3%).
Croissance à l’arrêt à Saint-Joseph et aux Avirons
La population augmente à un rythme proche de la moyenne régionale à l’Est (+0,4%) et au Sud (+0,6%). Mais la dynamique s’est nettement infléchie par rapport à la période 2008-2013. C’est en particulier le cas dans l’Est, où les évolutions sont très contrastées selon les communes.
Au Sud, la croissance démographique est très dynamique au sein de l’agglomération Saint-Pierre/Le Tampon et dans les communes voisines de l’Entre-Deux (+1,2%), Petite-Île (+1,1%) et l’Étang-Salé. Elle avait stagné entre 2013 et 2018 dans ces deux dernières communes. Elle est en revanche quasiment à l’arrêt dans les communes plus excentrées de Saint-Joseph et Les Avirons.
Population stable dans l’Ouest
À l’Est, la population croît plus fortement à Saint-Benoît qu’à Saint-André et à Bras-Panon. Quid des autres petites communes rurales et relativement isolées ? Si la dynamique démographique reste forte à La Plaine-des-Palmistes (2,7%) et si la population a cessé de baisser à Cilaos, elle est stable à Salazie et diminue à Sainte-Rose (-1,5%).
À l’Ouest, la population stagne entre 2013 et 2018, alors qu’elle progressait de 0,5 % par an entre 2008 et 2013. Les déménagements vers d’autres microrégions ou en dehors de l’île sont en effet plus nombreux que les emménagements dans l’Ouest.
Regroupant la moitié de la population de l’Ouest, Saint-Paul perd quelques centaines d’habitants entre 2013 et 2018. En outre, la population baisse fortement au Port (-1,3% par an) et à Trois-Bassins (-0,5%), tandis qu’elle augmente beaucoup moins vite qu’avant à Saint-Leu et à La Possession.
66 733 000 habitants vivent en France au 1er janvier 2018 (hors Mayotte)
Au 1er janvier 2018, la France métropolitaine compte 64 844 037 habitants. En y ajoutant les départements de La Réunion, de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane, la population française hors Mayotte atteint un total de 66 732 538 habitants. Soit une croissance moyenne de 0,4% par an depuis 2013.
Mayotte, qui selon les termes de l’article 157 de la loi n°2002-276 était jusqu'ici soumise à un recensement quinquennal exhaustif, n’est pas concernée par le décret.
La population de la France a augmenté de 1,2 million d’habitants en cinq ans, soit + 233 600 personnes par an. Le dynamisme démographique faiblit car le solde naturel se dégrade dans presque toutes les régions.
Le 2ème pays le plus peuplé en Europe
De plus en plus de départements ont une population en baisse, en particulier à Paris et en Dordogne et dans le territoire de Belfort, la population diminue désormais.
Les aires d'attraction des villes de 700 000 habitants ou plus sont les plus dynamiques, en particulier celles de Bordeaux, Nantes, Montpellier, Toulouse et Rennes. Elles cumulent le plus souvent excédent naturel et migratoire. A l'opposé, les baisses se concentrent dans les aires de moins de 50 000 habitants.
En 2018, la France occupe la 2ème place en Europe par sa population, derrière l’Allemagne (82,8 millions d’habitants) et devant le Royaume-Uni (66,3 millions d’habitants).