Chaque jour qui passe, et chaque nouvelle qui tombe au fil des heures et des minutes, est source d'inquiétude pour Vitalina et Elena. C'est depuis La Réunion que ces deux sœurs originaires de Zaporijjia, dans le Sud de l'Ukraine, suivent depuis jeudi les évolutions de cette guerre aussi violente et qu'inattendue dans leur pays.
Vitalina, la cadette, est mariée à un Réunionnais, et vit dans l'île depuis maintenant trois années. Elena est, elle, arrivée il y a seulement quelques jours pour des vacances qui n'en sont finalement plus.
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La fille de Vitalina et le fils d'Elena toujours en Ukraine
Ni l'une, ni l'autre ne s'attendait à être témoin de l'invasion de leur pays où vivent leurs proches. "Ma fille est dans l'Ouest de l'Ukraine aujourd'hui. Elle m'appelle chaque jour mais les nouvelles ne sont pas bonnes. Il y a des attentats à la bombe près de là où elle vit. Elle ne se sent pas en sécurité", explique, très inquiète, Vitalina.
Elena, la sœur ainée, pense à son fils et à ses amis, toujours là-bas, alors que les missiles continuent de pleuvoir dans plusieurs villes du pays, et en particulier à Kiev, la capitale.
Au rythme des chaînes d'informations
Elles suivent ensemble ce que les chaînes d'informations diffusent en continu, en plus des messages et des appels échangés avec leurs proches, via les réseaux sociaux et les applications de messagerie.
C'est également le cas d'Olena dont la belle-fille, le fils et la petite-fille sont à 80 km de la frontière russe, à Kharkiv. Vendredi, ces derniers s'apprêtaient à quitter la ville qui est la deuxième plus grande du pays.
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Depuis La Réunion, Olena a assisté à leurs préparatifs, rassurés de les voir encore en vie à l'autre bout de la connexion. "Ils ont pris tous leurs documents et des vêtements et des chaussures pour l'hiver".
Sur les réseaux, elle échange aussi avec ses amis qui réagissent à la vue de cette fameuse image d'une roquette tombée en pleine rue, dans une autre grande ville, et qui n'a pas explosé.
"C'est dangereux et les gens qui vivent dans les étages sont tous cachés dans le métro où ils passent aussi la nuit parce qu'ils ont peur".