Isia Augustine, le dessinateur aux mains d’or

"Là, ce sont des compartiments qui au fur et à mesure donnent des bâtiments en forme de cheval, un Pégase... Et là, ce sont des têtes en train de souffler et qui donnent vie à un genre de dieu mythologique", explique Isia Augustine en montrant deux dessins différents. Car le Sainte-Marien est un original ! Il dessine un motif avec sa main gauche et un autre avec sa main droite, en même temps.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

Une fresque longue de 4 mètres

Isia Augustine a commencé il y a plusieurs semaines une fresque de 4 mètres sur 1,50 mètre. Si une partie est encore vide, l'autre est barbouillée à l'encre de Chine. Les multiples dessins représentent une ville futuriste, tout droit sortie de l'imagination de son auteur. On y découvre différents quartiers tels un bidonville, où les bâtiments sont entassés les uns sur les autres. Plus loin, il y a l’arrondissement plus bourgeois ou encore le quartier chaud, interdit aux moins de 18 ans.

Au total, plus de mille bâtiments vont être dessinés par l’artiste : " j'ai voulu rajouter des détails, comme des personnages bloqués dans les bâtiments pour rendre le côté vivant du dessin. Ils sont coincés et ils essaient de sortir ! " Une ville condensée, sans nature ni verdure. Cette fresque est pour Isia Augustine une façon de dénoncer la surconsommation : " les bidonvilles qui sont à part, les quartiers bourgeois plus loin... J'ai voulu représenter la réalité, une ville sans nature sauvage, une ville superficielle".

Une vue du ciel

La fresque est une vue du ciel. Quand elle sera terminée, il n'y aura plus qu'à regarder pour avoir cette impression de survoler la ville. En attendant, si vous souhaitez admirer Isia Augustine en plein travail, c’est à la "Kazanou" à Sainte-Marie. Le bâtiment existe aussi dans la fresque d’Isia… Si vous êtes joueur, il faudra un peu chercher pour trouver !