Jeux des Iles 2023 : les athlètes s'inquiètent du silence des autorités et des retards dans l'organisation

Madagascar, sera-t-elle en mesure d’accueillir les Jeux des îles, fin août ? Faute d’information, le monde sportif malgache s’interroge. Début janvier, une délégation réunionnaise a fait le point sur l’avancement des travaux et sur la crédibilité du projet. Si les membres du Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) se voulaient rassurants, ils faisaient part de quelques doutes.

L’éclatement des sites de compétition à travers le pays interroge. Les distances sont colossales. Le surf devrait avoir lieu dans le Sud à Fort-Dauphin, la voile dans l’Est à Sainte-Marie, le beach-volley et le beach-football, la natation, sur la côte Ouest à Majunga, enfin le foot et l’athlétisme à Tana, comme l’écrit comorosfootball.com.

De nombreux travaux restaient à finaliser et les derniers événements météorologiques n’ont pas dû faciliter les travaux.

Les athlètes malgaches très inquiets

Les premiers athlètes s’interrogent sur la tenue de l’événement pour lequel ils se préparent. Leurs parents ont interpellé L’Express de Madagascar : "À six mois de l’ouverture des JIOI, le 25 août 2023, rien n’a été mis en place", écrivent-ils dans un communiqué, "l’État reste muet et aucune information fiable ne sort. Qui est la personne responsable pour signer les chèques, où est le compte pour faire tourner la grande équipe en charge de l’organisation ? Les équipes en charge de l’accueil des athlètes, du public, l’inauguration des lieux d’hébergement des sportifs, les transports, la restauration demeurent un mystère. Sont-ils déjà sélectionnés et formés ?"

Enfin, aucune rénovation n’a été entreprise dans les gymnases et stades qui devraient accueillir les compétitions : "Le stade d’Alaboria, à ce jour, reste dans un état lamentable, aucune amélioration, ni rénovation. Madagascar risque gros et il est fort possible que l’organisation de la XIe édition des JIOI 2023 lui soit retirée, à moins qu’ils soient reportés à l’année prochaine," confie

Ainamamy Ramaronjatovo, parent d’athlète.