Après deux journées de réunion, cette journée de samedi a été dédiée à des visites de terrain. Les délégations de La Réunion, Maurice, Mayotte, des Comores, des Seychelles et des Maldives ont pu faire un tour d'horizon des équipements sportifs où se dérouleront les compétitions des Jeux des îles de l'océan Indien 2023.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des équipements sportifs qui sont dispersés sur Tananarive, puisque le gouvernement malgache a souhaité concentrer les Jeux uniquement sur la capitale, pour, justifie-t-il, pouvoir accueillir tous les athlètes dans de bonnes conditions.
Stade Barea, stade des Makis, boulodrome...
Alors ce samedi matin, les délégations sont passés, entre autres, par le stade Barea, véritable fierté malgache, présenté par le président de la République lui-même. Ils ont également fait un saut du côté du stade des Makis où se déroulera la compétition de rugby, ont visité le boulodrome, ou encore la deuxième piscine olympique en cours de rénovation. "Mais on est bien dans les délais", assure le ministre des Sports.
Dissiper les inquiétudes
Une visite dont l'objectif était bien clair pour le gouvernement malgache : montrer qu'il n'y a pas d'inquiétudes à se faire concernant la bonne organisation des Jeux.
"C'est vrai que quand on ne voit pas on a du mal, mais quand on a vu une fois, et c'est le cas de nos délégations, je suis certain qu'elles sont rassurés. Madagascar dispose des infrastructures pour accueillir ces Jeux", répète le ministre de la Jeunesse et des Sports malgache André Haja Resampa.
Des infrastructures, mais moins de disciplines au programme
En revanche, si les infrastructures sont en bonne voie et que les compétitions pourront bien avoir lieu, c'est au prix d'un fort délestage du côté des disciplines programmées. Plusieurs ont dû être écartées, surtout celles qui devaient se tenir en mer ou sur la plage.
"Toutes les disciplines ne peuvent pas être satisfaites (...) Mais on travaille à la mise en place d'une solution. Le plus important c'est qu'on aura bien cette grande fête des Jeux des îles de l'océan indien 2023", commentait ce samedi Claude Villendeuil de la délégation Réunion.
Encore des discussions
Mais rien n'est encore définitif, et les discussions semblent encore ouvertes. Car certaines délégations ont tenté d'atténuer la peine des athlètes qui ne pourront assister à cette grande fête après des mois de préparation, et ont proposé que se tiennent des tournois inter-îles dans les disciplines laissées de côté aux Jeux.
André Haja Resampa concède : "Pendant la première réunion concernant les disciplines, c'est vrai qu'il y a eu un changement. Mais nous les îles de l'océan indien on nous appelle les îles soeurs et tout se passe très bien, si on doit discuter encore tout se passera dans la fraternité, c'est le souhait de tous les participants et de notre président".
Le bilan de cette réunion du CIJ avec Patrick Ramoudou :
A La Réunion, la douche froide pour les disciplines écartées
A La Réunion en tout cas, la déception est déjà là chez les sportifs qui se préparaient et qui n'auront pas la chance de s'envoler vers Madagascar au mois d'août. Pour rappel le kick-boxing, l'équitation, le tir à l'arc, le beach volley et le beach soccer, le surf, la voile, le rugby à 15, le football féminin et la boxe féminine, seraient pour l'instant écartés des Jeux des îles.
"Il aurait fallu faire le point à un moment donné"
Pour Florence Noël, présidente de la Ligue réunionnaise de volley-ball, c'est la douche froide. "On est dans la colère et la tristesse et pas dans la résilience parce que dans cette situation c'est un peu compliqué d'en avoir. Il aurait fallu faire le point à un moment donné et non pas mettre les ligues et les fédérations devant le fait accompli", estime-t-elle, soulignant les sacrifices faits par les athlètes et leurs entraîneurs ces derniers mois.
"C'était très ambitieux"
Même sentiment au rugby à 15, qui devrait disparaître de la compétition. Daniel Blondy, le président du comité de rugby de La Réunion, se dit "déçu". "On a mobilisé des joueurs, qui se sont investis, qui ont pris des journées de congés pour participer aux préparations, et on se prend ce coup de massue dans la dernière ligne droite. C'était prévisible dans la mesure où on est passés de 14 à 25 disciplines, c'était très ambitieux et il aurait peut-être été intéressant de se concerter avant. Vouloir faire plaisir à tout le monde parfois ça met les gens en difficulté", commente-t-il.
Un frein pour le développement de la boxe féminine
Deux compétitions de féminines prennent aussi la porte, même si elles se tiendront bien chez les garçons : la boxe, et le football.
Pour Yoland Jaffre, conseiller technique fédéral à la ligue réunionnaise de boxe, c'est "dommage", d'autant que la boxe féminine est en plein développement depuis quelques années. "On était dans une dynamique de promotion, on va voir comment la réamorcer".