Lors du procès, la procureure du tribunal de Saint-Pierre, Caroline Calbot a requis une amende de deux fois 200 euros à l'encontre des quatre militants, pour le non-port du masque et pour participation à un rassemblement interdit en pleine crise sanitaire. Caroline Calbot demande aussi à ce que les quatre militants suivent un stage à la citoyenneté. La procureur a également requis trois mois de sursis à l'encontre de Ludovic M'Doihoma et Félix Accart ; et six mois avec sursis probatoire pour Xavier Rivière, avec une interdiction d'accès à Manapany pour une durée de 24 mois.
Le maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton, avait lui aussi eu des échanges virulents avec les militants, le 27 septembre dernier. Pour son avocat, maître Thierry Gangate : "les faits sont reconnus". L'avocat de Patrick Lebreton a demandé 1000 euros de dommages et intérêt, et 1500 euros au titre de l'infraction. La réparation de la barrière dégradée, elle, est estimée à 375 euros.
Re(voir) le reportage de Réunion La 1ère :
Confinement, vente de fruits et légumes
Les faits remontent au 30 avril dernier, soit en plein confinement, quand un "stand solidaire" prend forme sur le rond-point des Azalées, au Tampon. L'objectif à ce moment-là est de fournir aux habitants des fruits, légumes, tisanes ou encore des masques de protection. Une initiative qui n'a pas été du goût de tous, à cause du non-respect de l'arrêté préfectoral en vigueur. Les militants des "Zazalées" à Manapany
Dès le 2 août, les militants des Azalées, au Tampon, se sont déplacés jusqu'à Saint-Joseph pour rejoindre le "collectif des usagers des jardins de Manapany", pour lutter contre la privatisation du lieu. Tous les dimanches, les militants se retrouvaient devant les portes fermées du jardin.Les cinq militants sont jugés pour les incidents du 27 septembre dernier. Quatre manifestants ont été interpellés et accusés d'avoir détérioré un véhicule des gendarmes.
Ce mardi, les prévenus doivent répondre d'outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique commis en réunion, de dégradation d'un bien d'intérêt public, de violation de l'arrêté préfectoral imposant le port d'un masque pendant l'état d'urgence sanitaire, et de rassemblement interdit sur la voie publique.
Le jugement sera rendu le 17 novembre prochain.