Journée mondiale de l’AVC : Henri-Claude Valiamé, victime, témoigne

Une journée de sensibilisation autour de l'AVC, à La Réunion.
Ce vendredi 29 octobre c’est la journée mondiale de l’AVC, l’Accident Vasculaire Cérébral. Il s’agit d’une pathologie qui touche six personnes chaque jour à La Réunion. En 2012, Henri-Claude Valiamé était l’une d’entre elles. Il raconte son histoire.

C’était un soir de 2012. Henri-Claude Valiamé avait alors 29 ans et il se préparait à sortir. Il était au téléphone avec une amie quand soudain il n’y a plus rien eu. Un trou noir qui a marqué le début de son combat. Henri-Claude Valiamé venait de faire un AVC, un Accident Vasculaire Cérébral.

Je lui ai juste dit que j’allais prendre une petite douche et que je la rappellerais plus tard. Sauf que je l’ai rappelé neuf mois plus tard.

Henri-Claude Valiamé

 

Après avoir vécu une situation similaire avec sa maman quelques mois plus tôt, c’est au tour d’Henri-Claude de subir un AVC qui lui laissera des séquelles.

Le reportage de Réunion La 1ère 

AVC : Le jour où sa vie à basculer

 

Après plusieurs mois de coma, une trentaine de kilos perdus et une grave dépression, Henri-Claude recevra l’aide d’une neuropsychologue qui l’aidera à comprendre sa maladie et à aborder les divers aspects de sa vie qui ont changé même si "il ne fera jamais le deuil". Car, désormais, il souffre d’hypertension artérielle et de pertes de mémoire chroniques.

Quelqu’un d’handicapé physique on le voit. Quand t’es dans mon cas à moi, on a tendance à ne pas reconnaître les gens, ils ont tendance à croire qu’on les snobe.

Henri-Claude Valiamé

 

Aujourd’hui, Henri-Claude a 38 ans et il continue de faire le maximum pour vivre sa vie au mieux, même si l’ancien lui n’est plus là. Papa d’une petite fille, il a trouvé du travail comme cuisinier dans un établissement spécialisé.

C’est quoi un AVC ?

L’Accident Vasculaire Cérébral est provoqué soit par un caillot de sang qui bouche une artère dans le cerveau, soit par la rupture d’un vaisseau sanguin. Cet arrêt brutal de la circulation sanguine provoque un manque d’oxygène qui conduit à une attaque. Cette dernière peut affecter les fonctions motrices, le langage, les émotions ou encore la mémoire.

Il existe deux types d’AVC. Les accidents ischémiques qui représentent 80% des cas et caractérisés par la présence d’un caillot de sang. Les lésions neurologiques qui en découlent peuvent être irréversibles. Certains patients ont des séquelles légères et peuvent reprendre le cours de leur vie, notamment professionnelle. D’autres ont des séquelles beaucoup plus graves.

L’accident vasculaire hémorragique, lui, représente environ 15% des AVC et concerne essentiellement les plus de 55 ans. Dans le cas présent, c’est la rupture d’un vaisseau sanguin qui provoque l’AVC.

Comment détecter un AVC ?

Les symptômes dépendent de la zone du cerveau qui est touchée mais certains signes correspondent aux endroits les plus fréquents atteints :

  • Une déformation de la bouche
  • Une faiblesse d’un côté du corps, le bras ou la jambe ou les deux
  • Des troubles du langage

Des symptômes auxquels peuvent être associés une subite perte d’équilibre, des maux de tête intenses ou une baisse soudaine de la vision. 

En présence d’une personne qui fait un AVC, il faut contacter immédiatement les secours, le 15, allonger la personne avec un support sous la tête, ne pas faire boire ou manger la personne victime de l’attaque et ne lui donner aucun médicament avant l’arrivée des médecins.