Journée mondiale de la biodiversité : faune et flore malgache déclinent à un rythme alarmant

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Combien de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens, de plantes et d’insectes endémiques de Madagascar sont menacés d’extinction. La liste rouge de l’UICN ne cesse de s’allonger. Pour reconstruire, la biodiversité sur la Grande île, les experts estiment qu’il faudrait 2 à 3 millions d’années.

Le thème central choisi par l’Union internationale de la conservation de la nature est, pour 2023, "De l’accord à l’action : reconstruire la biodiversité".

Ce lundi 22 mai était la journée choisie par les Nations unies pour sensibiliser les dirigeants et les citoyens sur l’urgence d’agir. Elle a été marquée par la présentation d’une étude sur le temps nécessaire pour "retrouver la faune et la flore" telles qu'elles étaient avant la destruction de l’environnement.

À Madagascar, point chaud de notre planète pour le nombre d’espèces endémiques qui vivent et vivaient là, les experts estiment qu’il faudrait 2 à 3 millions d’années pour retrouver la situation originelle, écrit Midi-Madagascar.

98% des espèces risquent de disparaître


Au début du mois, Rinah Razafindrabe, directeur général de la Gouvernance environnementale pour le ministère de l’environnement, a décrit les causes de ce désastre : "Les principales menaces sont la destruction de l’habitat, l’exploitation massive et non raisonnée des ressources naturelles, la surexploitation des sols et les trafics illicites", écrit L’Express de Madagascar.

Ce constat est semblable dans tous les pays. Malgré tout, c’est encore dans les endroits les plus démunis que la biodiversité demeure la plus diverse. Combien d’espèces uniques ont été et sont, aujourd’hui encore, répertoriées sur la Grande île.

Ces découvertes ne doivent pas faire oublier que cet écrin est en danger. Un tiers des espèces de lémuriens sont à un pas de l’extinction et 98% des espèces sont menacées.