Journée mondiale du diabète : 10% des Réunionnais sont concernés

Village diabète au Jardin de l'Etat, Saint-Denis
Ce lundi 14 novembre, c’est la journée mondiale du diabète. Son but : alerter sur cette maladie silencieuse, très fréquente à La Réunion puisqu'elle touche une personne sur dix. C'est deux fois plus que la moyenne nationale.

Selon les derniers chiffres de l’Observatoire Régional de la Santé, en 2020, 83 400 Réunionnais ont contracté la maladie. La Réunion est le département ayant le plus fort taux de prévalence en France.

Quelques chiffres

De 2015 à 2020, le nombre de patients diabétiques a augmenté de 3% à La Réunion. Selon la communauté professionnelle territoriale de santé, 35% des personnes de 65 ans et plus sont concernées, soit à cause d’une prédisposition génétique, soit d’une mauvaise alimentation, trop sucrée ou trop grasse, ou encore à cause de l’absence d’activité physique comme c’est le cas pour 14% de la population.

Les femmes enceintes sont aussi concernées, puisque 2 sur 10 développent un diabète gestationnel en 2021.

Le diabète est une pathologie chronique évolutive silencieuse, avec des risques de complications graves. L’année dernière, 1 100 patients ont été dialysés et 300 ont dû être amputés d’un membre inférieur. La cause : un diagnostic tardif.

       

L'importance du dépistage

Pour éviter d'en arriver là, le dépistage est primordial. Dès hier, dimanche, un village santé avait pris ses quartiers au Jardin de l'Etat à Saint-Denis. L'objectif était de délivrer les bons gestes à adopter au quotidien, notamment pour ceux qui viennent tout juste d'être diagnostiqué.

Dominique, 58 ans, a découvert il y a un an qu'il était diabétique : "dans ma famille, il y a des diabétiques. Jusque là, j'y échappais. Mais quand on a regardé mon régime alimentaire… Moi qui croyais faire attention au sucre, ben ça n'a pas vraiment été le cas !" Dominique prend un traitement médical depuis.

Alors, pour éviter la maladie, il faut mieux manger, mieux bouger et se faire dépister. Un véhicule équipé de matériel spécifique sillonnera bientôt les routes de l’île, équipé d'un appareil pour réaliser les fonds d'œil notamment. Une personne diabétique doit en réaliser un une fois par an. "La maladie est sournoise, on ne la sent pas, d'où l'importance de se dépister", rappelle toujours Henrico Ichane, président de l'association française des diabétiques.

Village diabète au Jardin de l'Etat, Saint-Denis