Cyclone Belal : les élus de La Réunion demandent la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle

Dégâts au centre-ville de Saint-Pierre
Suite au passage du cyclone tropical Belal ce lundi 15 janvier 2024, les élus de l'île demandent en urgence la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour La Réunion.

Phénomène d'une rare intensité, le cylone tropical Belal a provoqué d'importants dégâts sur l'ensemble de l'île. Des moyens humains et financiers doivent être engagés afin de venir en aide aux Réunionnais et Réunionnaises sinistrés. Les élus demandent la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. 

L'association des Maires interpelle le Gouvernement

L'Association des Maires Du Département de La Réunion (AMDR) a envoyé un courrier au Premier Ministre, Gabriel Attal, ainsi qu'au Ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, afin de demander en urgence la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour La Réunion.

De nombreux axes routiers sont encombrés, des lignes électriques sont tombées au sol, des glissements de terrain sont à déplorer. Les travaux de remise en état sont en cours. 

"La reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle permettra d'indemniser les particuliers, les agriculteurs, les professionnels et collectivités sinistrées dans les plus brefs délais et d'entamer au plus vite la reconstruction."

Association des Maires Du Département de La Réunion (AMDR)

Selon Jérôme Filippini, le Préfet de la Réunion, la demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle est un "dossier prioritaire".

Même son de cloche pour le Département

Comme l'AMDR, Cyrille Melchior, président du Conseil départemental, demande lui aussi la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour l'ensemble des communes de l'île. 

En 2022, ces dispositifs avaient permis (cyclone Batsiraï), à plus de 1500 agriculteurs de rétablir rapidement les accès aux champs (réparation des chemins d'exploitation et de relancer les productions. Au regard des dégâts aux cultures généralisés sur l'ensemble du territoire suite au passage du cyclone Belal, je soutiens donc fortement la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

Cyrille Melchior, président du Conseil départemental

Qu'est-ce qu'un état de catastrophe naturelle ?

Après de fortes intempéries ou des phénomènes naturels dévastateurs, les communes touchées demandent une reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. Cette requête remonte jusqu'au gouvernement, seul habilité à reconnaître cette situation.

Il le fait par un arrêté interministériel, "qui détermine les zones et les périodes où s'est située la catastrophe ainsi que la nature des dommages résultant de celle-ci couverts par la garantie [contre les effets des catastrophes naturelles]" (article L125-1 du Code des assurances). C'est cette parution au Journal officiel qui va permettre aux victimes d'être indemnisées.

Quels dégâts sont couverts ?

La nature des dommages pris en compte est précisée dans l'arrêté interministériel. Les biens couverts dans votre assurance seront alors indemnisés, si les dommages sont directement liés à la catastrophe et dans la limite des plafonds de votre garantie. En revanche, les frais dits « indirects » (frais de relogement, perte de jouissance d'un bien...) restent à votre charge, sauf indication contraire dans votre contrat.

"Par exemple, la perte des contenus d’un congélateur suite à une coupure de courant n’est pas indemnisable même si la coupure est la conséquence de la catastrophe. Par contre, si le congélateur a été submergé, suite à une inondation, son contenu est indemnisable", explique l'association UFC-Que Choisir

Gérald Darmanin en visite ministérielle à La Réunion ce mercredi

À la demande du Président de la République, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, se rendra sur notre île suite au passage du cyclone Belal. 

Il partira ce mardi 16 janvier 2024 et devrait passer toute la journée du mercredi 17 janvier dans l'île.

Les maires de la Réunion espèrent avoir des annonces concernant l'état de catastrophe naturelle lors de la visite ministérielle.