L'Île Maurice est désormais seconde de l'index Ibrahim. Cette fondation évalue depuis 2007, le fonctionnement de 54 états en Afrique. Pour la première fois depuis sa création, l'île sœur doit abandonner son fauteuil de leader du continent.
Avec 72,8 sur 100 en matière de gouvernance globale, l'Île Maurice se place juste derrière l'archipel des Seychelles qui a obtenu 75,3 sur 100.
Les pays ayant connu des améliorations remarquables ces dix dernières années sont :
Les Seychelles, la Gambie, la Sierra Leone, l'Angola, la Mauritanie et Djibouti sont désormais dans le Top10. De l'autre côté du psectre, l'index Ibrahim révèle une dégradation de la note globale de la gouvernance des Comores, du Mali, du Burkina Faso, en République démocratique du Congo, au Niger et en Eswatini (Swaziland).
Des gouvernements d'autres pays, pourtant dans le top 10, voient leurs notes dégrader : le Maroc, la Tunisie et le Botswana selon le rapport dévoilé la semaine dernière à Londres par la Foundation Ibrahim.
Les observateurs s'inquiètent pour l'île Maurice
Cet index Ibrahim, est une photographie annuelle, qui permet aux états concernés d'ajuster leur politique et de gommer les carences relevées.
L'île Maurice a perdu une place, mais reste le second pays du classement. Cette chute de quatre points est due à un recul des libertés personnelles, de la liberté d'expression et de l'accès aux services publics, précise L'Express de Maurice.
Une légère baisse est également constatée dans la lutte contre les discriminations. Dans le même temps, des progrès sont constatés dans l'accès à Internet. Ces avancées "ne suffisent pas à compenser les détériorations observées dans les secteurs critiques de la sécurité et des droits humains", soulignent les rédacteurs du rapport.
En conclusion, "La Dr Adeelah Kodabux, membre du panel d’experts IIAG et directrice de la recherche à Maurice, avertit que ce déclin continu pourrait avoir des conséquences à long terme, notamment en matière de participation démocratique et de protection des droits des citoyens".