Les planteurs de canne du Sud et de l'Ouest viennent de lancer les livraisons à l'usine du Gol de Saint-Louis. Comme décidé par la Commision mixte d'usine, le 11 juillet, la campagne sucirère 2024 peut enfin débuter, ce lundi.
Ce retard est dû au décalage provoqué par la campagne sucrière (tardive) de 2023.
Cet état de fait a été accentué par les intempéries qui se sont abattus sur l'île en début d'année. Les fortes pluies ont abîmé la canne, mais aussi les chemins qu'empruntent les planteurs pour accéder aux champs dans l'ESt, mais également dans le Sud.
2 000 planteurs livrent leur canne au Gol
2 000 planteurs vont livrer leur production à l'usine du Gol. L'année dernière, l'établissement sucrier avait traité 683 569 tonnes. En 2024, selon les spécialistes du Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre tablaient sur 685 000 tonnes. Ce tonnage semble très optimiste, selon les représentants de la profession.
Pour 2024, Il était question d'1 million 380 000 tonnes de canne, mais quelle sera la réalité ?
Outre le poids, les planteurs s'inquiètent de la teneur en sucre de leur production. Les intempéries qui ont touché l'Est, le Sud sauvage et une partie du Sud du département risquent d'impacter la richesse du produit. Le teneur en sucre détermine le prix de la tonne. Pour toucher 40,07 €, la canne doit afficher une teneur de 13,8%. Les années précédentes la moitié des cannes livrées répondait à ce critère.
Les dirigeants de la Chambre d'agriculture comme les représentants syndicaux ne sont pas optimistes. Ils espèrent que les quotas seront atteints, mais ils estiment que cette campagne risque d'être "mauvaise".