La crainte d’une pénurie d’eau au gîte du Piton des Neiges

En pleine période de vacances scolaires, vous êtes nombreux à arpenter les sentiers de La Réunion. Parmi les plus fréquentés (et les plus difficiles), il y a celui du Piton des Neiges. Pourrez-vous encore remplir votre gourde d’eau au gîte lors de l’ascension du plus haut sommet de l’île ? Pas si sûr.

 Manque de pluie et réserves à sec

L’association des Gestionnaires des Gîtes de Montagne (AGGM) s’inquiète d’une possible pénurie d’eau au refuge de la Caverne Dufour, au Piton des Neiges, dans les semaines qui viennent.

Certaines régions de l'Ile, notamment en altitude, font face à un déficit pluviométrique important. Les réserves d’eau ne se remplissent pas autant que prévu. "Pourtant, elles sont essentielles à l'approvisionnement des Gîtes et Refuges départementaux, en particulier ceux situés dans des zones reculées", souligne l’AGGM.

"Nous n’avons pas de source à proximité de ce gîte, on dépend de la pluie uniquement", souligne Yves Picard, le président de l’AGGM.

 Prévoir de l'eau avant le départ

Face à cette situation, l’association demande aux randonneurs de prendre leurs responsabilités dans l'utilisation de l'eau. Ceux qui ne résident pas au refuge, ne pourront pas s’y approvisionner en eau. Ils devront donc ajuster leurs réserves à leur départ. "On ne pourra plus leur donner de l'eau aux gens de passage", prévient Yves Picard, le président de l’AGGM.

Pour les randonneurs qui résident au refuge, des restrictions sont possibles notamment pour l’usage des toilettes et des lavabos, prévient l’association.

Vers une fermeture du gîte si le manque d'eau perdure

"On ne sait pas combien de temps ça va durer, mais si ça perdure on sera carrément obligé de fermer le gîte", ajoute Yves Picard.

Des restrictions d’eau avaient déjà eu lieu au gîte du Piton des Neiges l’an dernier. Il avait aussi failli fermer. Habituellement, durant la période d’étiage entre la fin de l’hiver et l’arrivée de l’été, le niveau des réserves d’eau est critique, mais cette fois le problème se pose bien plus tôt dans l’année.