Sur les 170 salariés de La Créole, plus d’une centaine sont en grève, ce lundi 6 septembre. Après une trêve durant le mois d’aout, suite à une première grève en juillet, la CGTR Eaux a appelé à nouveau à cesser le travail pour une durée indéterminée, à compter de ce lundi 6 septembre.
"Des casses à craindre sur le réseau"
Actuellement, 100 % des salariés du service distribution sont en grève. Pourtant, le réseau nécessite un entretien quotidien par ce service dont le personnel spécialisé est difficile à remplacer.
"La direction a mis des gens qui ne font pas partie de ce service. Ils y travaillent en ce moment et manœuvrent des vannes, mais malheureusement les vannes de distribution ne se manoeuvre pas n’importe comment, prévient Jacques Boulevard, chef du service distribution à La Créole. Si on ouvre trop vite, on risque de créer des casses sur le réseau et les gens n’auront pas d’eau et je pense que c’est ce qu’il se passe en ce moment".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des perturbations à venir ?
Pour le moment, les 54 000 abonnés de Saint-Paul et Trois-Bassins ont toujours de l’eau au robinet. "Les réservoirs sont pleins, nous n’intervenons pas sur les coupures, assure, François Smith, délégué syndical CGTR à La Créole. Il y a des casses tous les jours et on continue de réparer suite aux appels des clients".
Si le mouvement social dure, des perturbations de la distribution d’eau potable sont à craindre.
Les raisons de la grève
De leur côté, les salariés eux craignent une "remise en cause de leur statut et de leur acquis sociaux". Ces craintes sont nées suite à une délibération du TCO, à propos d’un rapport d’audit dont la régie à fait l’objet. Ce rapport pointe du doigt des "dysfonctionnements au sein de l'établissement public". Dans la foulée, son directeur, qui est salarié de La Créole, a été mis à pied.
Inquiets pour leur avenir, les salariés ont donc décidé de reprendre leur grève. Samedi dernier, les négociations avec la direction n’ont pas abouties. Le directeur, Sébastien Guyon, assure que "l'avenir de La Créole n'est en aucun cas menacée" et que "la suppression de la régie n'a jamais été envisagée". "Insuffisant" pour la délégation syndicale qui souhaite désormais communiquer avec la direction "par presse interposée".