La société Derichebourg cumule les difficultés. Ce mercredi 28 juin, les salariés entament leur septième jour de grève.
7ème jour de grève
"Stop au harcèlement au travail", "des véhicules plus sécurisés" : ce sont les messages écrits sur les pancartes des grévistes ce matin devant les locaux de Saint-Joseph. Le mouvement a débuté la semaine dernière.
"Les véhicules déversent des saletés sur les chaussées, ils salissent devant la porte des gens, le but est de ramasser et laisser propre le secteur, pas de tirer les ordures d’un côté pour les mettre de l’autre", s’exclame Jeremy Boyer, chauffeur de camion en grève.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des camions en mauvais état
Depuis le 20 juin, des salariés ont cessé le travail pour dénoncer leurs conditions de travail et surtout le mauvais état des camions de ramassage des déchets. Dans un procès-verbal commandé par les grévistes et réalisé par un huissier, plusieurs anomalies ont été constatées sur les camions de collecte.
"Sur cinq camions on a trouvé plus de 40 pages d’anomalies avec l’huissier, présente Hugo Malet, employé chez Derichebourg et gréviste. Elles portent sur la sécurité des camions : les freins, l’ABS, les témoins qui éclairent en rouge. Le responsable d’atelier nous dit qu’on peut rouler même si le témoin éclaire en rouge, alors que tout le monde sait qu’il ne faut pas le faire. Les camions passent le contrôle technique, mais on ne sait pas comment".
Le 22 juin, les grévistes ont mené une opération escargot à Saint-Joseph.
Une commission de conciliation prévue jeudi
En avril dernier, une trentaine d'agents s'était déjà mis en grève pour pointer du doigt des problèmes de fuite, des dysfonctionnements des tableaux de bord et, plus grave encore, de frein à main.
A ce jour, les négociations avec la direction sont un échec. Face à cet impossible dialogue, une commission de conciliation va se réunir demain, à Saint-Denis.
La direction porte plainte pour acte de vandalisme
Dans le même temps, la société Derichebourg a déposé plainte hier, mardi 27 juin, pour des actes de vandalisme commis sur les deux entrepôts de Saint-Joseph et Saint-Philippe.
Les dégradations auraient été commises dans la nuit du vendredi 23 juin. Neuf des 25 véhicules ont été détériorés. Ces véhicules assurent au quotidien le ramassage des ordures ménagères, de la collecte sélective, des encombrants et déchets vers. La direction a déposé plainte et une enquête est en cours.
En attendant, la collecte de déchets prend du retard à Saint-Joseph et à Saint-Philippe, notamment celle des déchets verts et des encombrants « qui ne pourront être traités dans les prochains jours », précise la direction dans un communiqué diffusé, hier, mercredi.