Neuf marins du Prestige Falcon, pétrolier qui a chaviré en début de nuit au large d'Oman, ont été sauvés par la marine indienne. Le bâtiment militaire, qui croisait dans la zone, s'est immédiatement dérouté en direction du lieu indiqué par les autorités maritimes omaniennes. Les rescapés, neuf hommes, sont huit Indiens et un Sri Lankais, précise rtl.be.
Ce dramatique accident était presque prévisible. Fin juin, Le Lavant, autre navire de charge battant comorien, a sombré au large du Yémen. L'équipage, qui avait abandonné le bateau qui prenait l'eau et risquait de couler, a été recueilli par un bâtiment du groupe maritime russe Sovcomflot, confirme Le Marin.
Tout le monde garde également en mémoire, le naufrage du cargo, Raptor, au large de l'île grecque de Lesbos. Cet accident avait eu lieu le 26 novembre 2023. 13 des 14 marins avaient pu être secourus, écrit Ouest-France.
Un pavillon de complaisance ?
L'archipel des Comores est l'un des nombreux pays à offrir ses services aux transporteurs voulant poursuivre leur activité sans se conformer aux normes maritimes de sécurité, exigées dans une infime partie des pays occidentaux.
En 2024, comme en 2020, les spécialistes estiment que 70% du tonnage mondial transporté par la mer est effectué par des navires arborant un pavillon de complaisance. En clair, ce bâtiment, l'armateur et l'équipage n'ont aucun lien avec le pays concerné, comme l'explique marine-océan.
La libre immatriculation est connue et acceptée depuis des décennies. Plus de 49 États sont identifiés. On compte dans cette liste, les Comores, mais également l'île Maurice, mais aussi la France via les Terres australes françaises depuis 1974. Figurent également des pays dépourvus de côtes, comme le Luxembourg ou la Suisse.
Cette pratique est largement dénoncée. Des mesures commencent à être appliquées, mais les pavillons de complaisance ne disparaîtront pas demain.