La Réunion : 12 nouveaux cas de dengue en deux semaines

La dengue est toujours présente sur Saint-Leu, Saint-Louis et Saint-Joseph. L’Agence de Santé de l’océan Indien reste vigilante surtout en cette période de pluies et de fortes chaleurs favorable au virus.
Au cours des deux dernières semaines, 12 nouveaux cas de dengue ont été identifiés à La Réunion, dont 11 cas autochtones et 1 cas importé de Thaïlande.
L’intensification de la circulation virale observée durant le mois de février ne semble pas se poursuivre. Cependant, plusieurs cas autochtones continuent d’être signalés chaque semaine, témoignant du maintien de la circulation du virus dans l’île.
Au total, 43 cas autochtones de dengue ont été identifiés depuis la mise en évidence d’une circulation virale sur l’île. Quatre cas importés ont également été rapportés

Parmi les 11 nouveaux cas autochtones

Six vivent à Saint-Joseph, où une circulation autochtone du virus de la dengue perdure depuis plusieurs semaines ;
Trois patients habitent à la Rivière Saint-
Louis, dans un quartier où plusieurs autres cas ont précédemment été détectés.
Deux personnes sont domiciliées à Saint-
Gilles et au Tampon mais présentent un lien épidémiologique avec le foyer de transmission de Saint-Leu.
Le virus de la dengue continue donc à circuler de façon modérée dans les trois foyers de transmission déjà identifiés (Saint-Joseph, Saint-Leu et Saint-Louis). En dehors de ces secteurs, aucune circulation du virus n’a été mise en évidence. A noter qu’aucun nouveau cas n’a été signalé à Saint-Pierre où une circulation virale à bas bruit était suspectée.
 
Des hospitalisations, mais pas de cas grave
 
Aucune nouvelle hospitalisation n’a été signalée. Au total, trois patients ont été hospitalisés depuis le début de l’épisode mais aucun n’a présenté de forme sévère de la maladie.
Trois nouveaux typages ont permis d’identifier le DENV-1 qui est le sérotype précédemment mis en évidence dans les trois foyers de circulation virale.
La moitié des cas autochtones (n=21/43) sont des femmes. Les patients ont 36 ans en moyenne (étendue : 4-72 ans). La plupart (84%) sont des adultes et sept infections ont été mises en évidence chez des enfants de moins de 15 ans.
Rappel pour la lutte contre les moustiques et conseils aux médecins
Lutter contre le vecteur de la maladie. Il n’existe ni vaccin ni traitement spécifique contre le virus. La prévention de la dengue et du chikungunya passe donc par la lutte contre son vecteur Aedes Albopictus. Le moyen le plus efficace pour combattre ce moustique est d’éliminer ses lieux de ponte (eau stagnante : soucoupes, petits récipients, déchets, réservoirs, vases, pneus, etc.)
Se protéger des piqûres par le port de vêtements longs, l’utilisation de répulsifs, de serpentins et de moustiquaires.
Consulter son médecin en cas de symptômes (fièvre, courbatures, maux de tête, douleurs articulaires, douleur derrière les yeux, diarrhée, vomissements, perte totale d’appétit, fatigue intense), en lui précisant le pays visité en cas de voyage récent.

Conseils aux médecins

Prescrire sur ordonnance, une confirmation biologique chikungunya et dengue : dans les 4 premiers jours après la date de début des signes (DDS) : RT-PCR uniquement, entre 5 et 7 jours après la DDS : RT-PCR et sérologie (IgM et IgG), plus de 7 jours après la DDS : sérologie uniquement (IgM et IgG), à renouveler à 15 jours d’intervalle minimum dans le même laboratoire si le premier résultat est positif.
Rechercher d’éventuels signes d’alertes et sensibiliser le patient afin qu’il consulte immédiatement en cas d’apparition (c.f. liens utiles : Le Point sur la dengue) ;
Traiter les douleurs et la fièvre par du paracétamol (l’aspirine, l’ibuprofène et autres AINS ne doivent en aucun cas être utilisés).