Au lendemain des élections départementales, l’Assemblée penche à droite. Trois candidats se sont manifestés pour prendre la tête du Palais de la Source : Cyrille Melchior, le président sortant, Nassimah Dindar et Serge Hoareau.
Au lendemain des élections Régionales, l’installation d’Huguette Bello dans le fauteuil de présidente ne fait aucun doute. En revanche, au Département, il est difficile de savoir qui va diriger la collectivité. Trois candidats se sont déclarés : Cyrille Melchior, le président sortant, Nassimah Dindar qui l’a précédé dans la fonction et Serge Hoareau, le maire de Petite-Ile. (Tous les résultats par canton sont à retrouver en cliquant ici).
Une assemblée qui penche à droite
Ils se soumettront jeudi au troisième tour des départementales, c’est-à-dire, au vote des membres des 50 conseillers départementaux. Cette assemblée a tendance à pencher à droite, même si cette majorité est loin d’être acquise. Sur les 50 élus, 23 conseillers se classent plutôt à droite contre 19 à gauche.
Quelle posture pour certains élus ?
Entre les deux, huit élus n’ont pas choisi officiellement leur camps, et sont donc à même de faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre. Quelle posture vont adopter Gilles Hubert et Fabiola Lagourde ? Ils sont étiquetés CREA, le mouvement de Vanessa Miranville qui refuse de se plier à la logique droite/gauche.
Même interrogation pour le binôme formé par Aurélien Centon et Jeanne Hoarau qui ont battu les candidats de la maire de Saint-Paul, Huguette Bello, dans sa propre commune.
La maire de Saint-Louis, Juliana M’Doihoma devrait être particulièrement courtisée en ce début de semaine. Elle a favorisé l’élection de deux binômes dans sa commune. Et bien que sa famille politique soit plutôt celle de la droite, Juliana M’Doihoma n’a eu de cesse de clamer son indépendance ces derniers mois. Elle avait d’ailleurs pris ses distances avec Didier Robert, avec qui elle avait été élue à la Région
La présidence du conseil départemental reviendra à celui ou celle qui saura rallier les indécis, mais aussi à celui ou celle qui saura faire la synthèse des différentes sensibilités. La gauche balaye un spectre large, du PCR au parti socialiste en passant par le Progrès ou encore Banian.
Les majorités municipales dictent celles des cantons
Autre enseignement de ce scrutin : dans la plupart des cantons, les majorités municipales ont dicté leur loi. A Saint-Denis, le parti socialiste obtient les quatre cantons pour les quatre tandems soutenus par la maire, Ericka Bareigts,
Au Tampon, le maire, André Thien Ah Koon verrouille les deux cantons que couvre sa commune, et obtient lui-même un siège de conseiller.
L’appareil municipal a aussi fait la démonstration de son efficacité à Saint-Joseph, Saint-Pierre ou encore Saint-Benoît. A Saint-Benoît, Patrice Selly profite aussi de son aura de président de la Cirest. Son jeune parti Banian est représenté par deux binômes au palais de la Source.
Alors quelques exceptions tout de même. Au Port dans le canton 2, le binôme porté par Jean-Yves Langenier s’impose et non celui soutenu par le maire, Olivier Hoarau. Et puis ce désaveu cinglant pour Huguette Bello. Dans son fief de Saint-Paul, aucun de ses candidats n’accède au palais de la Source. De quoi faire les affaires de Cyril Melchior, solidement implanté dans son canton 17. Il s’impose avec une majorité des deux tiers, ce qui lui permet de prétendre au troisième tour de ces départementales.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :