Le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco débute sa visite à La Réunion en rencontrant les actionnaires d'Air Austral

Il a été été accueilli ce matin à sa descente d'avion par le préfet, Jérôme Filippini, le ministre délégué chargé des Outre-Mer est ensuite allé à la rencontre des actionnaires d'Air Austral, à l'aéroport de Gillot.

Autour de la table, la société privée Run Air, détenue par un pool d'investisseurs réunionnais dont le groupe Deleflie détient 55% des parts. Ces investisseurs majoritaires d'Air Austral se sont engagés à "sauver" la compagnie aérienne réunionnaise. 

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La rentabilité à tout prix 

Pour les nouveaux actionnaires majoritaires, cette mission de sauvetage passe par la réduction de la masse salariale pour plus de compétitivité. Ces dernières semaines, 180 employés ont négocié leur départ de l'entreprise. Soixante-dix viennent d'être recrutés avec des profils plus compétitifs dans le domaine du numérique notamment.

"On a diminué très drastiquement à la direction générale pour faire des économies. On va demander un effort au personnel aussi, on est aussi confrontés au prix du pétrole. Mais, on a déjà un bon retour du personnel qui veut participer et qui s'aperçoit que c'est la solution" précise Michel Deleflie, actionnaire général d'Air Austral.

De son côté, Jean-François Carenco l'assure, "la compagnie régionale doit absolument afficher une rentabilité et l'Etat y veillera" . Et de poursuivre sous le regard d'Huguette Bello, "on ne peut pas aider comme ça et se dire dans deux ans on recommence à mettre un peu d'argent. On a ensemble l'ambition de réussir pour La Réunion et pour le transport aérien".

" La continuité territoriale, une responsabilité de l'Etat "

Pour le ministre délégué aux Outre-mer, "Air Austral a un match à gagner. Tous les crédits alloués à la continuité territoriale ne sont pas utilisés à ce jour". Est-ce à dire que l'Etat va reprendre la gestion du dispositif ? Pour la présidente de la Région Réunion, la réponse est on ne peut plus claire, "la continuité territoriale c'est la responsabilité de l'Etat. Ce que l'Etat fait pour la Corse, il devrait peut être le faire également pour nous, ici à La Réunion". 

Après un entretien avec la présidente de Région, Huguette Bello, le ministre délégué aux Outre-mer consacrera son après-midi du jeudi à la formation professionnelle et au développement du tissu économique de l’île.