Le Nord reste la région la plus attractive de La Réunion

La Réunion compte sept aires d'attraction. L'INSEE les recense dans une analyse publiée ce mois-ci. Mais qu'est-ce qu'une aire d'attraction ? C'est l'étendue ou zone d'influence d'une ville sur les communes environnantes.
Une aire d’attraction se mesure par l'intensité des déplacements entre le domicile et le travail. Les aires d'attraction du Nord, de l'Ouest et du Sud de La Réunion concentrent 92 % de la population réunionnaise et 94 % des emplois de l'île. Une aire de taille moyenne est située à l’Est, autour de Saint-Benoît.
 
Sept aires d'attraction des villes de La Réunion
 

Le Nord, principale aire d’attraction

Grande gagnante, sans surprise, l’aire d’attraction de Saint-Denis rayonne sur 6 communes, de l’Ouest à La Possession jusqu’à l’Est à Saint-André et Bras-Panon. Elle est la plus peuplée, 307 400 habitants, et celle qui concentre le plus d’emplois à La Réunion, 101 700 au total.

Une aire si attractive qu’elle se classe, selon l’INSEE, au 20ème rang national en termes de nombre d’habitants.
 
 

Un centre d’attractions à deux aires au Sud

Le deuxième pôle d’attraction, en nombre d’habitants, se trouve au Sud, autour de Saint-Pierre et du Tampon pour une première aire et autour de Saint-Louis pour une seconde. 272 900 personnes habitent dans l’ensemble de ces deux aires. La très grande majorité des actifs qui y vivent y travaillent aussi. Ainsi, ces deux aires sont aussi les plus dynamiques en matière d'emplois.
 
 

Ouest et Est restent dynamiques

Dans l’Ouest, les villes de Saint-Paul et du Port concentrent l’emploi. Ces pôles regroupent les trois quarts des emplois de la microrégion, notamment autour du complexe industrialo-portuaire, soit 4 800 emplois générés.

Entre 2007 et 2017, c’est à l’Est de Saint-Benoît, et à la périphérie de l’aire d’attraction de Saint-Denis, que la population a le plus fortement augmentée. Dans l’aire d’attraction de Saint-Benoît, il y a autant de départs que d’arrivées, contrairement à la plupart des autres aires.
 

Les communes de Cilaos, Saint-Philippe et Salazie ne sont pas sous l’influence des grandes villes, de par leur isolement géographique.
 

L’étude permet ainsi de visualiser les zones d’emploi depuis celles d’habitation, afin d’éviter de créer des zones dortoir d’un côté et des zones hyperactives de l’autre. Elus et entreprises peuvent ainsi favoriser une certaine mixité, dans le but de diminuer les distances à parcourir et de décourager l’usage de la voiture.