Lo ron maloya, c'est la place où les artistes font vibrer leurs instruments, leurs voix et battre le cœur de cette musique inscrite depuis 2009 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Ces rendez-vous avec le public avaient été interrompus en raison de la crise sanitaire. Les rassemblements de personnes et autres manifestations étaient interdits pour éviter la propagation du virus.
Depuis l'allégement des mesures, c'est le retour progressif à une vie normale et aux concerts qui drainent beaucoup de monde.
Rent dan ron
Auparavant lo ron accueillait le public seulement en soirée. Les dionysiens et autres fans se réunissaient à la tombée du jour pour écouter, chanter et " craser " le maloya héritage de l'esclavage.
Maintenant c'est aussi en journée que le Barachois s'anime.
Zan Amemoutou Loap, l'organisateur du ron maloya explique que " la journée c’est pour que cela soit accessible à ceux qui ne peuvent pas venir le soir. Il y a des gens qui viennent en bus, qui ne peuvent pas rester jusqu’à tard, les jeunes qui n’ont pas de transport pour rentrer. Il y a aussi certains publics comme les personnes en situation de handicap car avant je travaillais à la Maison Pierre Lagourgue, il y a les écoles ".
En journée, les musiciens accompagnés par l'académie des Camélias pour la sono, interprètent une musique plutôt électro-acoustique alors que plus tard, c'est un maloya plus traditionnel qui est joué. Du coup, lo ron reste occupé et fait de la musique de 10h00 à 2h00 du matin.
Pour Jackie Malbrouck percussionniste " il y a beaucoup de ron maloya qui sont en train de se former, avant c’était interdit, ça remonte à pas longtemps en 1981, maintenant on le perpétue partout ".
Pour France Laop, retraitée qui donne de la voix, " le public a besoin de se remettre dans ce maloya car c’est notre sang et notre origine ".
Le reportage de Réunion La 1ère :