Après la mobilisation nationale du 8 avril 2021, les AESH, accompagnants d’élèves en situation de handicap, manifestent à nouveau. Pas assez nombreux, pas assez payés et pas assez formés, ils dénoncent leurs conditions de travail.
Mobilisation ce jeudi 3 juin devant le rectorat à Saint-Denis en début d’après-midi. AESH et syndicats enseignants réclament l’augmentation des salaires, un vrai statut et l’abandon des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé. Plusieurs dizaines de manifestants étaient présents.
Un statut à part dans l’Education nationale
Les AESH ont pour mission de favoriser l’autonomie des élèves en situation de handicap sans s’y substituer. Leurs fonctions comprennent l’aide à la reformulation des consignes, aux déplacements, l’accompagnement social ou encore divers actes d’hygiène.
Ils ont un statut particulier dans l’éducation nationale, car ils ne sont pas fonctionnaires mais ont un contrat de droit public. Les AESH sont d’abord recrutés en CDD de 3 ans renouvelable une fois, et à la fin des 6 années, ils peuvent demander le passage en CDI.
Pas assez nombreux, pas assez payé et pas assez formés, les AESH restent précaires pendant plusieurs années avant de pouvoir prétendre à une titularisation, dénoncent les syndicats.
Dégradation des conditions de travail avec le PIAL
Leurs contrats sont pour la grande majorité à 60%, soit 24 heures par semaine, et leur rémunération s’élève dans ce cas à près de 760 euros net par mois. Depuis l’arrivée des PIAL, qui mutualise les suivis, les AESH se retrouvent à effectuer leurs heures sur plusieurs établissements et à suivre plusieurs élèves.
L’intersyndicale demande à ce qu’un véritable statut de fonctionnaire soit créé pour les AESH, avec un salaire revalorisé, ainsi que l’abandon des PIAL, les pôles inclusif d’accompagnement localisé.