Les AESH manifestent pour réclamer un vrai statut et un vrai salaire

Ce mardi matin, les AESH de l'île se sont mobilisés devant le rectorat à Saint-Denis. Cette manifestation, en écho à une grève nationale, est destinée à dénoncer les statuts et les salaires des accompagnants d'élèves en situation de handicap et rappeler les conséquences pour les enfants scolarisés.

Les AESH, Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap, se mobilisent partout en France ce mardi 19 octobre. Ils réclament notamment un meilleur salaire et une meilleure reconnaissance de leur statut. Le rassemblement est organisé à l'appel de plusieurs syndicats. A La Réunion, le rendez-vous a été donné à 10h devant le rectorat. Une cinquantaine de personnes était présente.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Education : les accompagnants sont à bout

"On déplace les AESH comme des pions"

Les organisations CGTR Éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SAIPER-Udas, SNALC, SNE et SUD Education se sont réunies localement pour dénoncer les conditions de travail des AESH. Ces agents qui aident les enfants atteints de handicap dans leur scolarité travaillent depuis 2019 avec le PIAL : le Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé. Ce dispositif permet de mutualiser les AESH. Même si l'objectif était à la base de mieux organiser l'emploi du temps des agents, aujourd'hui ils en dénoncent les effets pervers. "Avant, une AESH s'occupait d'une seule élève. Mais maintenant, c'est partagé. On partage les AESH mais il n'y a pas assez d'AESH, explique Katell Louarn, représentante de SNUDI-FO. Un AESH suit plusieurs élèves, mais ça peut être dans différents établissements ! On les déplace comme des pions !".

Une demande de reconnaissance

L'une des conséquences de ces conditions de travail difficiles : le manque d'AESH. "On peine à recruter assez d'AESH pour couvrir tous les besoins. C'est pour cette raison qu'il leur faut un véritable statut, poursuit Cédric Lenfant du SAIPER. Car ça impacte aussi les enfants aussi". La création d'un véritable statut de la Fonction publique, c'est aussi une demande urgente selon Marie-Hélène Dor, représentante de la FSU. "Il leur faut la reconnaissance dans l'éducation nationale, pour que les AESH deviennent des fonctionnaires." Au niveau national, à peine 5 % des AESH sont en CDI.

Parmi les autres revendications, on retrouve l'augmentation des rémunérations, des contrats à temps complet ou encore l'accès à des formations qualifiantes.