A l'appel de FO Transports 974, les chauffeurs de bus manifestent, ce jeudi 11 mars, devant la préfecture de Saint-Denis. Ils demandent un protocole sanitaire renforcé dans les transports en commun face à la propagation du Covid-19 à La Réunion.
Depuis 9h30, les chauffeurs de bus manifestent, ce jeudi 11 mars, devant la préfecture de Saint-Denis. Rassemblés à l’appel de de FO Transports 974, les chauffeurs demandent un protocole sanitaire renforcé dans les transports en commun, face à la propagation du Covid-19 à La Réunion.
"Nous transportons chaque jour des centaines de personnes, aujourd'hui nous demandons de laisser libre quatre sièges derrière le conducteur, mais aussi d'établir un sens pour monter et descendre du bus", explique Jean-Philippe Boyer, porte-parole de l'intersyndicale.
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"Pas de distanciation dans nos bus"
"Nous sommes inquiets, nous voyons le non-sens des mesures qui sont prises, Joseph Magdeleine, porte-parole de l'intersyndicale des transports de voyageurs. On interdit aux gens de pique-niquer en pleine nature, alors que dans nos bus il y a un vrai problème de distanciation".
Regardez son interview sur Réunion La 1ère :
Les chauffeurs demandent que la jauge de personnes dans les bus soit revue à la baisse. "Ça a été le cas pour les magasins, mais pas pour les bus, s’agace Joseph Magdeleine, secrétaire départemental de l’intersyndicale FO Transports 974. Pourtant, les magasins sont bien plus grands que nos bus, et le mètre cube d’air brassé y est bien plus important".
Dans mon bus de 20 m2, je peux mettre soixante personnes agglutinées, alors que dans une pièce de 20m2, ce n’est pas autorisé. Je pense aussi à mes collègues contrôleurs qui doivent traverser cette masse de passagers pour pouvoir effectuer les contrôles.
Des mesures "illogiques"
Comme les autres chauffeurs de bus, ils dénoncent des mesures "illogiques". "Soit le covid-19 est un danger, auquel cas il faut protéger chauffeurs et usagers, soit ce n’est pas le cas, auquel cas laissez-nous aller au restaurant et en pique-nique", ajoute Joseph Magdeleine, porte-parole de l'intersyndicale des transports de voyageurs.
En septembre denrier, les chauffeurs avaient déjà alerté les autorités sur les conditions sanitaires dans leur bus. Ils avaient obtenu la mise en place d'une distanciation, la fin de la manipulation de l’argent par les chauffeurs pour l’achat de ticket à bord, ou encore l’occupation d’un siège sur deux.
"A l’époque, nous étions écouté, alors que le nombre de cas de coronavirus dans l’île était moindre, aujourd’hui nous ne sommes ni écoutés, ni reçus, déplore Joseph Magdeleine. Il serait tout de même malheureux d’en arriver à faire une grève pour défendre la santé des conducteurs et des usagers".