Air Mauritius, compagnie aérienne de l'île sœur, qui a longtemps été un exemple pour les transporteurs des pays de la zone et en Afrique, est toujours dans la tourmente. À peine élu, Premier ministre, Navin Ramgoolam va devoir se pencher sur cet épineux dossier.
En fin de semaine dernière, plusieurs responsables nommés par l'ex-majorité ont démissionné, écrit L'Express de Maurice. Ken Arian, directeur général de l'Airport Holding et membre du conseil d'administration d'Air Mauritius, est la figure emblématique de ces départs précipités.
Le président d'Airport of Mauritius (AML), Raouf Gulbul, n'a pas tardé à suivre son exemple. Il a soumis sa démission le lendemain, jeudi 14 novembre 2024.
Le gouvernement va devoir intervenir
Ce lundi 18 novembre 2024, le journal Le Mauricien écrit qu'un courrier demande au nouvel exécutif d'intervenir pour mettre un terme "à une série de dysfonctionnements internes, marqués par des abus de pouvoir et des pratiques de favoritisme qui ont été la marque de fabrique sous la gouvernance déviante de l’ex-gouvernement".
Les plaignants affirment, dans ce courrier, que des : " Ingérences auraient affecté plusieurs départements stratégiques, notamment la maintenance, l’informatique et les opérations aéroportuaires".
Ils soulèvent comme griefs : des licenciements abusifs, un climat d'intimidation, du favoritisme et des employés, proches du pouvoir, payés pendant un an alors qu'ils étaient suspendus "en raison de soupçons de corruption", écrit Le Mauricien.
Cette lettre a été adressée aux 60 nouveaux députés.