Les festivals d’été pourront reprendre, mais la distanciation entre les spectateurs devra être respectée. L’annonce a été faite par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. A La Réunion, l’attente est forte pour un tout un secteur qui peine à survivre.
" Il y aura des festivals cet été, et ça c’est très important pour nos territoires, nos spectateurs et pour la culture en général. "
Des réunions seront régulièrement organisées entre les principaux acteurs, a-t-elle annoncé hier, jeudi 18 février. Des protocoles sanitaires devraient ainsi être élaborés, mais le maitre-mot restera quoiqu’il en soit " l’adaptation ", en fonction de la situation sanitaire du moment.
5 000 personnes assises et à distance
Les festivals en plein air pourraient accueillir jusqu’à 5 000 personnes, assises et à distance les unes des autres. La jauge pourrait être adaptée en fonction de la situation sanitaire. Des mesures de sauvegarde financières seraient mises en place pour les événements a assuré Roselyne Bachelot aux organisateurs.
Pour les frais supplémentaires, tels que l’installation de gradins, les organisateurs pourraient être aidés, et la billetterie compensée. Si par contre, les organisateurs préfèrent annuler leur festival, l’annulation serait considérée comme " imposée ", et ils seraient là aussi aidés.
Des concerts-tests se tiendront en mars et avril, comme à Marseille avec 1 000 spectateurs ou à Paris avec entre 3 000 et 5 000 personnes debout.
Une annonce très attendue à La Réunion
La clarification de la ministre de la Culture était attendue, les organisateurs lui demandaient en effet de fixer un cadre permettant de s’adapter en fonction de la situation sanitaire. A La Réunion, l’attente était aussi très forte.
L’an dernier, de nombreux évènements culturels ont dû être annulés. Le festival de musique Sakifo n’a pu se tenir sous sa forme habituelle, conditions sanitaires obligent, mais s’est adapté et a tout de même pu proposer une formule allégée à son public. Des concerts en petit comité dans des établissements adaptés, le tout sur une semaine.
S’adapter est donc possible cette fois encore pour les organisateurs du Sakifo. Les conditions annoncées pour le moment semblent réalisables.
" Ça demande des investissements, ça demande un certain nombre de choses, un travail particulier. On sait faire un festival tout assis, on saura faire. "
Un espoir pour les professionnels de la culture
Le patron du Sakifo est demandeur d’un protocole qui puisse être validé et ainsi permettre aux événements culturels d’exister, et aux professionnels de la culture de survivre. La reprise des festivals d’été annoncée par la ministre de la culture est un espoir pour les artistes et intermittents du spectacle, notamment.
Cette année, le Sakifo devrait avoir lieu en juin, les Francofolies de La Réunion en octobre, à Saint-Leu.
Le reportage de Réunioin la 1ère.